Droit de réponse

Publié le 26 janvier 2004 Lecture : 2 minutes.

Suite à la publication dans J.A.I n° 2245 (18-24 janvier 2004) d’un confidentiel intitulé « Congo-Brazzaville : nouveau rebondissement dans « l’affaire Tabet » », nous avons reçu de M. Antoine Tabet le droit de réponse suivant :

« Antoine Tabet se voit gravement diffamé, car il ne s’est jamais livré à un « gonflage des factures » pour les importants travaux que son groupe a réalisés au Congo : sa récente mise en examen, qui ne saurait porter atteinte à la présomption d’innocence, ne concerne en aucune façon une telle fraude, particulièrement attentatoire à son honneur et à sa probité, mais un prétendu abus de crédit au préjudice d’Elf Congo qu’il n’a jamais commis.
Le président Sassou Nguesso voudrait faire croire qu’il aurait découvert lors de son retour au pouvoir, en octobre 1997, que les travaux que le Groupe Antoine Tabet a réalisés « auraient été non-exécutés ou partiellement effectués », alors que toutes les procédures opposant la République du Congo et son garant Elf Congo au Groupe Antoine Tabet ont démontré le contraire ; la République du Congo ainsi que Elf Congo ont été définitivement condamnés à régler au Groupe Antoine Tabet les sommes correspondant aux factures émises en règlement de ces travaux.
La « dénonciation » du président Sassou Nguesso est d’autant plus diffamatoire que la République du Congo a elle-même admis au cours de l’arbitrage qui l’oppose au Groupe Antoine Tabet, devant la Cour internationale d’arbitrage, que les travaux dont il s’agit avaient bien été exécutés dans les règles de l’art.
Les « sources de Brazzaville », auxquelles se réfère Jeune Afrique dans son article, sont polluées, car les plus hautes juridictions suisses ont définitivement rejeté tous les recours, notamment en révision de la République du Congo, fondés sur de prétendus « pots-de-vin » qui auraient été versés par Antoine Tabet aux dirigeants d’Elf Congo. »

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Nous constatons que M. Tabet ne conteste l’existence matérielle d’aucun des faits évoqués dans le confidentiel incriminé. Il en apporte sa propre interprétation, qui appelle de notre part quelques remarques :
1. « L’abus de crédit » pour lequel M. Tabet a été mis en examen est l’appellation juridique générique de pratiques financières peu orthodoxes, comme des surfacturations ou des faits plus graves encore.
2. Le souci de respecter le droit à la présomption d’innocence de M. Tabet nous a fait écrire qu’il « aurait été suspecté ». Nous avions même, par égard pour le secret de l’instruction, évoqué au conditionnel sa mise en examen. Il la confirme, sans le moindre doute, dans son droit de réponse. On ne saurait donc reprocher à J.A.I. un quelconque manque de prudence.
3. M. Tabet nous rappelle la condamnation du Congo, que notre « confidentiel » évoque, lui aussi, avec davantage de détails.
4. Le reste reprend, c’est de bonne guerre, les griefs de M. Tabet contre le Congo, que la justice a déjà tranchés ou tranchera.

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