La Somalie demande à l’ONU de fixer sa frontière maritime avec le Kenya
La Somalie a porté le conflit qui l’oppose au Kenya, au sujet du tracé de leurs frontières maritimes, devant la Cour internationale de justice de l’ONU. La décision de la CIJ pourrait avoir un impact important sur l’avenir de l’exploration pétrolière et gazière offshore en Afrique de l’Est.
Le gouvernement somalien a demandé à la Cour internationale de justice de l’ONU de « déterminer, sur la base du droit international, la ligne complète de la frontière maritime divisant les zones maritimes appartenant à la Somalie et au Kenya dans l’océan indien », a indiqué l’institution onusienne dans un communiqué, rapporte l’AFP.
Le conflit entre les deux pays, qui a fait l’objet de plusieurs négociations au cours des dernières années, porte sur une zone maritime d’environ 100 000 kilomètres carrés. La Somalie souhaite, poursuit l’agence de presse, que sa frontière maritime se situe dans le prolongement de ses frontières terrestres avec son voisin du Sud, tandis que le Kenya estime que celle-ci devrait plutôt être parallèle aux lignes latitudinales, comme cela est le cas au niveau de la frontière tanzano-kényane.
Licences d’exploration
La verdict de la Cour pourraient avoir un impact considérable sur les perspectives d’exploration offshore, au large du Kenya. En effet, au moins sept blocs pétroliers offshore pour lesquels le Kenya a déjà accordé des licences d’exploration se trouvent dans l’espace maritime que se disputent les deux pays [voir la carte ici]
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Mieux : en juin dernier, la compagnie pétrolière australienne PanContinental a annoncé avoir trouvé du pétrole offshore au Kenya. Une trouvaille – la première découverte confirmée d’or noir au large des côtes est-africaines – qui ne peut qu’avoir renforcé la détermination des autorités kényanes… et somaliennes à obtenir gain de cause dans cette dispute frontalière.
Les deux pays ont reconnu et accepté la juridiction de la CIJ, indique l’AFP. Il est clair toutefois que la détermination de cette frontière maritime devrait prendre de nombreuses années. Et ce d’autant plus que le gouvernement Somalien n’exerce qu’une autorité très limitée sur le territoire national et ses eaux maritimes.
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