Air Algérie s’équipe en ATR 72-500

Publié le 26 janvier 2004 Lecture : 2 minutes.

La compagnie nationale Air Algérie renouvelle progressivement sa flotte pour assurer le développement de ses liaisons court et moyen-courriers. Le 20 novembre 2003, elle a commandé au consortium européen ATR (Avions de transport régional(*)), dont le siège se trouve à Toulouse, en France, 6 ATR 72-500 (68 sièges), le dernier livrable en février 2004 pour remplacer ses vieux Fokker 27. « Ces avions sont particulièrement bien adaptés à notre marché », a expliqué Mohamed Tayeb Benouis, patron d’Air Algérie, lors de la signature du contrat.
« Je me réjouis de votre choix. La qualité de nos appareils, leur fiabilité et leur faible coût d’exploitation font la différence, a répondu Jean-Michel Léonard, président exécutif d’ATR. Ce contrat nous permet de compter un nouvel opérateur et d’assurer notre présence dans une région à fort potentiel de croissance ». Cinquante avions du fabricant européen volent en Afrique, notamment sous les couleurs sud-africaines (6), égyptiennes (6), malgaches (3), mauriciennes (3), tunisiennes (2), marocaines (2) et gabonaises (2).
ATR fabrique une grande gamme d’avions de 50 à 70 sièges (vendus entre 14 et 17 millions de dollars). Autrefois mal vus, à cause de leurs hélices, de leur bruit et de leur inconfort, les ATR ont acquis en deux décennies une grande réputation de solidité et d’efficacité pour les trajets courts (vols intérieurs) et moyen-courrier. Plus de 115 compagnies, dont une vingtaine en Afrique, les ont choisis : avec 661 avions en circulation à la fin de 2003, ATR se taille la part du lion avec 70 % du marché, les 30 % restant à la firme canadienne Bombardier. Parmi ses gros clients, on trouve notamment American Eagle (66 ATR), Lufthansa (55), Delta Air Lines (19) et Alitalia (16).
Le consortium européen ATR fêtera, le 16 août 2004, le vingtième anniversaire du vol de son premier avion. À l’époque, personne ne croyait à l’avenir de ses engins volants à hélices (turboprop), face à la domination des « jets » de la compagnie néerlandaise Fokker. Sans la volonté de fer de son premier patron, Henri-Paul Puel, ATR ne serait pas devenu le numéro un de l’aviation régionale. En poussant à la retraite l’ancien leader, Fokker, qui, après quatre-vingt-dix ans d’existence, a dû déclarer sa faillite en 1997 malgré la dernière tentative de sauvetage organisée par l’allemand Daimler-Benz.

* ATR est un partenariat à parts égales entre EADS (European Aeronautic Defence and Space Company) et l’italien Finmeccanica/ Alenia Aeronautica.

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