Un futur pour la chloroquine ?
En 1993, on constatait au Malawi que l’efficacité de la chloroquine sur les accès de paludisme à Plasmodium falciparum était inférieure à 50 %. Ce pays fut le premier en Afrique à rejeter la chloroquine et à la remplacer par la sulfadoxine-pyriméthamine ou SP. En 2001, l’étude des marqueurs moléculaires de la résistance à la chloroquine laissait espérer que ce produit pourrait à nouveau être efficace. Une étude randomisée fut conduite chez 167 enfants présentant un accès de paludisme à Plasmodium falciparum : 80 ont reçu de la chloroquine et 87 de la SP.
Le traitement fut un échec dans 1 cas sur 80 pour la chloroquine, soit 99 % de succès. Avec la SP, il y eut 71 échecs sur 87, soit 19 % de succès. Avec la chloroquine, on obtint la disparition du parasite dans le sang en 2,6 jours et celle de la fièvre en 10,3 heures (d’après le New England Journal of Medicine, 9 novembre 2006). Une comparaison avec les composés à base d’artémisinine aurait été plus intéressante. Néanmoins, cette étude ouvre à la chloroquine des possibilités futures qu’on lui avait retirées. Il faut donc surveiller de près l’évolution de la résistance de Plasmodium falciparum à la chloroquine – dont le prix est très faible, notamment après des années d’abstention thérapeutique.
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