Russie, drogue et sida

Publié le 2 janvier 2007 Lecture : 1 minute.

Quarante-cinq jeunes femmes et deux membres du personnel hospitalier ont péri lors d’un incendie qui s’est déclaré à l’Hôpital 17 de Moscou dans la nuit du 9 au 10 décembre. Toutes les patientes étaient enfermées à clef dans leurs chambres, dont les fenêtres étaient grillagées. Par la voix de son directeur exécutif, le Dr Peter Piot, et du directeur régional pour l’Europe et l’Asie centrale, Bertil Lindblad, l’Onusida s’est émue de cette tragédie. La plupart de ces jeunes femmes étaient en effet séropositives et traitées pour toxicomanie. « Il ne faut porter aucun jugement sur les toxicomanes qui décident volontairement de se faire soigner, a déclaré Bertil Lindblad. Ils ne doivent pas être considérés comme des criminels ou des gens qui ne méritent pas d’être soignés. Pour les toxicomanes porteurs du virus du sida, il faut également prévoir des programmes de soins et un hébergement spécifiques. »
« Chaque année, indique l’Onusida, c’est au sein du groupe d’âge des 15-29 ans que l’on rencontre plus des trois quarts des nouveaux diagnostics dans la Fédération de Russie. Fin 2004, la Russie comptait plus de 340 000 consommateurs de drogues injectables enregistrés – et le chiffre véritable pourrait être de quatre à dix fois supérieur. Début 2004, plus de 80 % des consommateurs de drogues injectables contaminés depuis le début de l’épidémie utilisaient des aiguilles ou seringues non stériles. »
Manifestement, les soins apportés à ces malades étaient à l’Hôpital 17 d’une « spécificité » assez particulière.

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