Ban Ki-moon, le « sauveur »
« A la fois diplomate et homme engagé, le secrétaire général est l’incarnation des idéaux des Nations unies et le porte-parole des peuples du monde, surtout des plus pauvres et des plus vulnérables », a lancé Kofi Annan à l’adresse de son successeur, le Sud-Coréen Ban Ki-moon (62 ans). Après dix ans à la tête du système onusien (30 500 salariés, 10 milliards de dollars de budget), le Ghanéen quittera la Maison de verre de Manhattan le 31 décembre. Il laisse une organisation empêtrée dans une inextricable réforme interne. Et une pile de dossiers en souffrance : Darfour, Palestine, Israël, Liban, Irak, Somalie, Côte d’Ivoire, Iran, Corée du Nord
Ancien ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Ban Ki-moon accède donc à une fonction prestigieuse, dotée d’un salaire plus que confortable (300 000 dollars par an). Sa première mission sera « administrative » : réduire la bureaucratie onusienne et améliorer son efficacité, conformément à l’exigence des États-Unis, premiers bailleurs de fonds de l’organisation. La deuxième sera de prévenir le déclenchement de nouveaux conflits et, bien sûr, d’empêcher l’aggravation de ceux qui sévissent déjà. Il prévoit de se rendre, très vite, en Corée du Nord et promet de ne pas oublier l’Afrique. « Je vais rencontrer les dirigeants soudanais et d’autres responsables africains pour tenter de résoudre la crise du Darfour avant qu’il ne soit trop tard », dit-il.
Sa troisième mission, enfin, sera d’atteindre au moins une partie des « Objectifs du millénaire pour le développement » que l’ONU s’est assignés pour la période 2000-2015. Parce que « sans développement, commente Ban Ki-moon, il est illusoire d’espérer la paix, la sécurité et le respect des droits de l’homme ».
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