« ATT » contre « IBK »

Publié le 2 janvier 2007 Lecture : 1 minute.

Amadou Toumani Touré briguera sans aucun doute, en mai 2007, un nouveau mandat de président de la République. Il sera entre autres opposé à un concurrent de poids : Ibrahim Boubacar Keita (IBK), l’ancien Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré, qui préside aujourd’hui l’Assemblée nationale et a déjà annoncé sa candidature. Celle-ci doit encore être entérinée par son parti, le RPM. Rude bataille en perspective !
L’année qui s’achève n’a pas été de tout repos pour « ATT ». Il y a d’abord eu le réveil de la rébellion touarègue. Le 23 mai, à Kidal et Menaka, des attaques ont été déclenchées contre plusieurs unités de l’armée. Un accord entre le gouvernement et les rebelles a bien été signé le 4 juillet à Alger, mais les termes en sont vivement contestés par une partie de la classe politique. Notamment IBK.
Quelques jours plus tard paraissait à Paris sous le pseudonyme « Le Sphinx » un virulent pamphlet dont le titre est à lui seul tout un programme : ATT-cratie, ou la promotion d’un homme et de son clan*. En dépit des objurgations de son entourage, le chef de l’État s’est abstenu de toute réaction.
Belle consolation et cinglant démenti aux accusations du pamphlétaire anonyme : au mois d’octobre, le département d’État américain a déclaré le Mali éligible au programme du Millenium Challenge Account (MCA), doté d’un financement de 461 millions de dollars (348 millions d’euros) sur cinq ans, soit près du tiers du budget de l’État. Nul doute que cette aide bienvenue constituera un argument de poids pendant la prochaine campagne électorale. Et contribuera à favoriser l’investissement. Entre 2002 et 2005, le pays a bénéficié d’un taux de croissance moyen de 5,1 %, tandis que l’inflation était contenue à moins de 2 %.

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