Zao : « Je ne suis pas mort ! »

Publié le 25 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

« La guerre, ce n’est pas bon. […] Avec elle, tout le monde est cadavéré. » Ainsi chantait Zao en 1984, dans « Ancien Combattant », un air devenu culte, qui aurait pu servir d’hymne au mouvement altermondialiste. Sorti chez Mélodie, cet album antimilitariste, avec ses chansons à textes et son « humour noir », connaît un accueil inédit. Le public occidental, réputé réfractaire aux rythmes enlevés du soukouss ou de la rumba, se laisse séduire. Zao – Casimir Zoba pour l’état civil – voyage beaucoup et vend des disques. Son spectacle est accueilli avec bienveillance dans tout l’espace francophone. La presse fait de lui une sorte d’icône, entre Brassens, Fela et Salvador.
Vingt ans après, le chanteur a-t-il pour autant profité de ses lauriers ? Pas si sûr. Aujourd’hui installé à Brazzaville, il estime avoir été « pressé comme un citron et volé par ses producteurs et amis ». Très amer à propos de ce qu’il considère, à raison, comme « un gâchis », Zao n’a pas pour autant perdu son enthousiasme. Un peu irrité par le refus de l’ambassade de France de lui délivrer un visa – on lui reproche d’être revenu sans ses musiciens lors d’un précédent voyage -, Zao espère tout de même fêter ses 50 ans à Paris, première étape d’une tournée prévue en 2005. S’il n’est pas autorisé à faire ce voyage, Aiguille, son prochain album, pourrait bien être « cadavéré ».

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