Un procureur nommé Sissako

Publié le 26 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Le réalisateur mauritano-malien Abderrahmane Sissako travaille actuellement sur un projet de film dont le premier clap est prévu pour le début de l’année prochaine. Cette fiction, qui sera tournée au Mali en collaboration avec la chaîne franco-allemande Arte, mettra en scène le procès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. « Nos populations ne comprennent pas qu’après vingt ans de sacrifices et plusieurs programmes d’ajustement structurel leur situation se soit aggravée, confie-t-il. Par ailleurs, le fait que, quarante ans après les indépendances, l’eau que nous buvons dans nos pays appartienne à des multinationales me semble être une provocation. La Banque et le FMI sont inattaquables, aucun tribunal n’a été prévu pour les juger en cas d’échec. Il nous reste l’imaginaire pour le faire. »
Le procès se tiendra dans la cour d’une maison, à Bamako, avec de vrais magistrats et avocats. Parmi les premiers noms avancés pour assurer la défense de la partie civile figurent ceux de Me Aissata Tall-Sall, du barreau de Dakar, et de Me Robert Dossou, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Bénin.

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