… le terme boycotter ?

Des questions que l’on se pose un jour ou l’autre

Publié le 26 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Lorsqu’une nation décide de boycotter les jeux Olympiques, cela signifie que ses athlètes n’y participeront pas. De la même façon, on peut boycotter des élections en refusant de se rendre dans l’isoloir. Plus globalement, l’action de boycotter un pays revient à refuser toute relation économique et commerciale avec lui. Il s’agit, en quelque sorte, de le mettre à l’index, en quarantaine. À une autre échelle, des consommateurs peuvent également décider de boycotter (c’est-à-dire de ne plus acheter) tel ou tel produit.
Ce mot prend son origine au XIXe siècle dans le comté de Mayo, en Irlande. Il y a là un certain Charles, capitaine d’infanterie à la retraite depuis 1852. À partir de 1873, Charles assiste et représente avec loyauté et détermination un riche propriétaire du comté, lord Erne. Mais, en 1879, l’ancien militaire se heurte à une révolte de paysans (la Land League) qui refusent notamment d’acquitter le loyer des terres cultivées.
L’affaire s’envenime et les paysans en viennent à rejeter toute relation commerciale avec Charles, puis à rompre le dialogue et à exclure toute relation – économique ou non. Privé de contact, disqualifié et incapable de renouer le dialogue, Charles subit une espèce de quarantaine. On dirait aujourd’hui que les paysans de la Land League le boycottent. Evincé, le représentant de lord Erne doit finalement quitter la région.
Au fait, l’agent du riche propriétaire irlandais s’appelait bel et bien Charles. Charles… Boycott (1832-1897).

Inspiré de l’ouvrage Le Pourquoi du comment, par Daniel Lacotte, éd. Albin Michel, 2004.

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