Le Parti Congolais du Travail veut faire peau neuve

Publié le 25 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

« Le débat sur la rénovation du PCT n’est pas nouveau, assure son secrétaire général Ambroise Édouard Noumazalaye. Il a été engagé en 1991, dans la foulée de la Conférence nationale qui a abouti à la défaite de notre parti en 1992. » La formation créée en 1970 par Marien Ngouabi et dont a hérité Denis Sassou Nguesso a connu les affres de l’opposition de 1992 à 1997, période durant laquelle elle a été obligée de pactiser tour à tour avec l’Upads de Lissouba et le MCDDI de Kolélas pour survivre. Revenu aux affaires à la faveur de la victoire militaire de Sassou en octobre 1997, le parti a usé de sa position dominante pour obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et au Sénat en 2002. Mais sans se faire trop d’illusions sur ses forces réelles. Au bout d’un long et houleux débat mené tout au long de l’année 2003 (dont les résolutions sont contenues dans un document de synthèse à usage interne daté du 16 janvier 2004), le PCT a décidé d’aller vers sa propre « refondation ». Il s’agit pour lui de s’affranchir de cette réputation qui le présente comme coresponsable des erreurs commises dans la gestion du pays depuis plusieurs décennies. Mais également de se débarrasser de tous les oripeaux de son passé de formation marxiste-léniniste. À commencer par le changement de son nom (pour gommer l’appellation entachée de Parti du travail), de son emblème (constituée de palmes, d’un marteau et d’une houe) et de sa devise « Rien que pour le peuple », que les Congolais ont travesti en « Rien pour le peuple ».
Mais la remise à neuf du PCT vise à rassembler au-delà du nord du pays, le fief de Denis Sassou Nguesso, et à fédérer les autres forces qui gravitent autour du chef de l’État. Les changements en vue, finalement approuvés par 22 des 25 membres du comité directeur du parti, seront soumis au congrès qui devrait se tenir d’ici au premier trimestre de 2005.

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