En finir avec les délestages

1 000 milliards de F CFA pour la reconstruction du pays.

Publié le 25 octobre 2004 Lecture : 2 minutes.

Après une décennie de guerres et de pillages, l’État a ouvert un grand chantier de reconstruction évalué à un coût global de 1 000 milliards de F CFA. Sur cette enveloppe, le Conseil des ministres du 2 avril 2004 a arrêté un programme triennal d’investissements publics (2004-2006) de 417 milliards de F CFA pour les infrastructures de base, la relance de l’activité productive et la décentralisation. Des grands travaux qui prennent du retard en raison de l’insécurité persistante sur la ligne de chemin de fer entre Pointe-Noire, porte d’entrée pour les matériaux de construction, et la capitale.
Les opérations de reconstruction sont coordonnées par une structure spéciale, la Délégation générale des grands travaux, créée en décembre 2002 et rattachée à la présidence de la République. Son principal chantier a trait à l’énergie. Il s’agit notamment de corriger un grave déficit électrique : sur les 830 millions de kWh consommés en 2002, 396 millions ont été produits dans le pays, et 472 millions importés du barrage d’Inga, situé en RD Congo. Et de permettre l’implantation des entreprises. Pour le moment, les industries doivent faire face à de nombreux délestages. Certains projets comme ceux de production de magnésium et d’aluminium de la région de Pointe-Noire ne peuvent démarrer, faute de capacité énergétique suffisante. Le réseau électrique du Congo est constitué de centrales à faible capacité comme celles du Djoué (près de Brazzaville), de Moukoukoulou (département de la Bouenza) et de Djeno (Pointe-Noire), ainsi que d’un parc de générateurs en mauvais état. Pour augmenter la production, les autorités ont lancé la construction du complexe hydroélectrique d’Imboulou. Ce barrage, qui produira 687 millions de kWh par an, coûtera 280 millions de dollars. Confié à un consortium d’entreprises chinoises, il ne sera pas livré avant le début de l’année 2009. Le gouvernement a également engagé fin 2003 la réhabilitation du barrage de Moukoukoulou. Objectif : permettre à cet ouvrage de retrouver sa capacité de production optimale de 70 mégawatts (MW), au lieu des 40 MW actuels. Les travaux, planifiés sur dix-huit mois, permettront d’alimenter les villes de Pointe-Noire ainsi que les centres urbains du sud-ouest du Congo, comme Dolisie, Nkayi et Loutété.
L’État met également l’accent sur l’hydraulique et sur les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Mais les travaux avancent trop lentement au goût des Congolais, qui sont aux prises avec de graves problèmes de coupures de courant, de manque d’eau et des difficultés de circulation.

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