Séoul contre New Delhi

Publié le 25 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Dans les couloirs de l’ONU, on parle toujours d’une personnalité surprise qui viendrait coiffer sur le poteau les divers postulants asiatiques ou est-européens à la succession de Kofi Annan. Mais on ne voit rien venir, alors que le Conseil de sécurité doit reprendre ses travaux avant la mi-octobre. Deux candidats sont actuellement en tête : le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Ban Ki-moon et l’Indien Shashi Tharoor, secrétaire général adjoint pour l’information et la communication.
Séoul utilise tous les moyens pour pousser son poulain. Sourires diplomatiques et invitations se combinent avec promesses économiques et financières. Les pays membres du Conseil font l’objet de sollicitations très poussées : la Grèce a bénéficié de contrats massifs lors d’une visite de trois cents industriels sud-coréens, le Congo-Brazzaville, le Ghana et la Tanzanie ne sont pas en reste.
New Delhi soutient également son ressortissant, mais est moins présent. Et quand le Premier ministre Manmohan Singh écrit aux principaux dirigeants du monde, il le fait en anglais pour Jacques Chirac ! Shashi Tharoor n’en est pas moins déterminé. Si Alpha Oumar Konaré a refusé de le recevoir lors du sommet de l’Union africaine à Banjul en juillet dernier, il a eu un entretien très cordial avec Abdou Diouf à Paris au siège de la Francophonie.
Lors d’un récent séjour en France, Tharoor a multiplié rencontres, émissions de radio, interviews, participation à des colloques (notamment à l’Unesco sur la communication). À l’Académie diplomatique internationale, il a eu de très intéressants échanges avec Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, et le député François Loncle sur la protection des journalistes. Un sujet sur lequel il a promis des avancées s’il est élu au secrétariat général de l’ONU.

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