Sarkozy l’anti-conformiste

Publié le 25 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Les habitants de New York et de Washington qui ne connaissent pas Nicolas Sarkozy seront pardonnés s’ils ont pensé – à la manière dont il décorait des commissaires de police, joggait dans Central Park, signait des livres, posait avec le président Bush, prêtait allégeance à Israël et tapait sur la France – que ce dynamique et photogénique homme politique qu’ils ont aperçu l’autre jour était un énième candidat républicain au Congrès.

Peut-être donc ont-ils été étonnés d’apprendre qu’il est, en fait, le chef du parti du président Jacques Chirac, le ministre français de l’Intérieur et le favori dans la course à la succession de Chirac.
A priori, se faire photographier aux côtés de Bush et essayer de gommer les différences de vue entre la France et les États-Unis sur l’Irak ne semble pas être la meilleure méthode. Mais « Sarko » connaît ses électeurs et il sait que la plupart de ces Français et Françaises qui n’ont que dédain pour le cow-boy de la Maison Blanche sont également fascinés par bien des choses aux États-Unis. Il sait aussi qu’il y a toutes les chances pour qu’ils admirent en secret la relative liberté et flexibilité de la société américaine.

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Pendant que Sarkozy était à la Maison Blanche, sa principale rivale socialiste à l’élection présidentielle, Ségolène Royal, rencontrait le président italien Romano Prodi. Et devinez qui a eu droit aux grands titres dans les journaux ? En bref, Sarkozy joue les anticonformistes parce que les Français sont peut-être à la recherche d’un cow-boy dans son style, après onze ans d’un Chirac pontifiant. Déjà, c’est en étant anticonformiste que Sarkozy s’est élevé au sommet de la droite française

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