Gabon : Olam, l’ami venu d’Asie
Le groupe singapourien Olam, spécialisé dans le négoce et le courtage de denrées alimentaires, est devenu un acteur incontournable au Gabon. Et représente le tropisme asiatique des nouvelles élites gabonaises.
La présence du groupe singapourien est tout un symbole au Gabon. Elle représente le tropisme asiatique des nouvelles élites gabonaises. Olam a démarré ses activités dans le pays en 1999 et n’a cessé de les développer.
En janvier dernier, le groupe a annoncé qu’il allait céder une partie de ses actifs forestiers dans le pays à un consortium chinois (une transaction d’un montant de 18 millions de dollars, soit 13,4 millions d’euros, qui devrait être finalisée au quatrième trimestre de cette année), afin de se concentrer sur les quatre projets agro-industriels qu’il conduit en partenariat avec l’État : les plantations de palmiers à huile et d’hévéa, l’usine d’engrais de Port-Gentil et la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, la première du pays, aménagée à l’intention des industriels du bois.
1126 hectares
Ce dernier terrain de 1 126 hectares conquis sur la forêt, à 30 km à l’est de Libreville, est desservi par voies routière, ferroviaire (Transgabonais) et fluviale.
Entre autres avantages proposés aux entreprises, une exemption de l’impôt sur le revenu pendant dix ans, suivie d’une remise de 10% pendant cinq ans, une exemption totale de taxe à l’importation sur les matériaux et de taxe à l’exportation sur les produits manufacturés, etc. Mais quatre ans après son lancement, la ZES tarde à atteindre les objectifs escomptés.
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Clones
Concernant l’huile de palme, une surface de terres arables de 50 000 ha a été retenue par l’entreprise à l’issue de douze mois d’études agronomiques, ainsi que d’impact social et environnemental. Démarrées en 2011, ces plantations commenceront à produire à partir de 2015, avec en prévision de nombreux emplois pour les régions concernées. Le groupe asiatique pourrait même devenir le premier employeur gabonais. En attendant, les sites concernés enregistrent quelques mouvements d’humeur des ouvriers.
Olam s’est également lancé dans l’hévéaculture à Bitam, dans la province du Woleu-Ntem. Le projet porte sur une surface de 28 000 ha pour un investissement de 183 millions de dollars, avec une participation de 20 % de l’État gabonais. Les travaux actuellement en cours portent sur le défrichage (par un sous-traitant franco-gabonais) et sur la production d’hévéas nains à partir de clones importés de Côte d’Ivoire. Avec Olam, l’État a pris le risque de l’entrepreneuriat. Les deux partenaires ont l’obligation de réussir.
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