Gabon : Port-Gentil retrouve la pêche
Dans le cadre de la diversification de l’économie, le gouvernement a décidé en 2012 de reprendre en main le secteur de la pêche hauturière. Objectif ? Développer une véritable filière de transformation, dont le pôle principal sera basé à Port-Gentil. Décryptage.
![La Zone économique exclusive du Gabon couvre 213 000 kilomètres carrés. © Baudouin Mouanda/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/08/28/Gabon_Port_Gentil_cBaudouin_MouandaJA_JA2798p075.jpg)
La Zone économique exclusive du Gabon couvre 213 000 kilomètres carrés. © Baudouin Mouanda/JA
Plus question que les 14 000 tonnes de thon pêchées chaque année dans les 213 000 km² de la Zone économique exclusive (ZEE) du Gabon échappent au pays et soient transformées ailleurs. Dans le cadre de la diversification de l’économie, le gouvernement a décidé en 2012 de reprendre en main le secteur de la pêche hauturière. Objectif ? Développer une véritable filière de transformation, dont le pôle principal sera basé à Port-Gentil.
Via le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), début 2013, le gouvernement a signé un accord avec le conglomérat mauricien Ireland Blyth Limited (IBL), qui, depuis quinze ans, a développé une plateforme de produits de la mer ultraperformante à Port-Louis. Ce partenariat s’est concrétisé par la création de Tropical Holding (15 millions d’euros de capital, 60 % pour IBL et 40 % pour le FGIS) et par la remise en état d’une partie de l’usine de Gabon Seafood, à Libreville.
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Filière halieutique complète
L’unité ne traite encore par jour que quelques centaines de kilos de poissons pêchés localement, « mais sa capacité doit vite augmenter pour approvisionner, dans un premier temps, le marché gabonais », souligne Jean-Luc Wilain, directeur des opérations chez IBL.
Outre les futures extensions de l’usine (dont une conserverie), le projet porte sur la création d’une filière halieutique complète, de la pêche à la commercialisation des produits valorisés, localement et à l’export, en passant par le développement d’un chantier naval pour servir la flottille de pêche. Initialement estimé à 25 millions d’euros, l’investissement pourrait à terme atteindre les 100 millions.
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