Le plan de Port-Gentil pour mettre fin aux inondations

Entre marécages et pluies diluviennes, Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, est régulièrement paralysée par les inondations. À quand un réseau d’évacuation ?

Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, s’est engagée dans un plan de réhabilitation de son réseau de drainage des eaux pluviales. © AFD

Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, s’est engagée dans un plan de réhabilitation de son réseau de drainage des eaux pluviales. © AFD

Publié le 12 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Sur la presqu’île de Port-Gentil, littoral oblige, on a les pieds dans l’eau. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur : par beau temps, quelques minutes de voiture suffisent pour profiter du plaisir de la baignade et des longues plages de sable blanc du Cap Lopez. Le revers de la médaille : en pleine saison des pluies, il n’y a pas besoin de sortir de chez soi pour se mouiller.

Les averses diluviennes propres à cette région d’Afrique équatoriale se chargent de transformer les rues en torrents. Et posent d’énormes problèmes puisqu’il n’y a pas de système d’évacuation des eaux pluviales. Effet conjugué du déluge et des marées, les inondations paralysent donc régulièrement la capitale économique.

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Les conséquences des grandes intempéries sont pires encore dans les quartiers précaires aux constructions anarchiques.

Assainissement

Difficile, alors, de croire que l’on se trouve à Port-Gentil, « ville de l’or noir », qui produit les trois-quarts des richesses du pays. Maisons, écoles, bâtiments administratifs, en cas de fortes pluies, « toute la ville a les pieds dans l’eau, même le gouverneur ! » reconnaît ce dernier, Martin Boguikouma, avec humour.

Un grand chantier d’assainissement est en projet depuis des années. Le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, s’était engagé à le relancer en mars 2010. Mais les travaux n’ont toujours pas commencé.

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« Des promesses, toujours des promesses ! » s’emporte Samba, un chauffeur de taxi, exaspéré d’attendre, comme beaucoup d’autres Port-Gentillais. « À chaque nouvelle pluie, la maison est inondée. On s’est retrouvés à plusieurs reprises sans abri, dehors, avec les enfants. Et l’État ne nous aide pas », renchérit Georgina, une voisine. Les conséquences des grandes intempéries sont pires encore dans les quartiers précaires aux constructions anarchiques, faites de bois et de tôles, dont les murs ne résistent pas longtemps à l’humidité.

Financement de l’AFD

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Un réseau de 20 km de canaux de drainage des eaux pluviales va enfin être aménagé dans la ville pour désengorger les rues en cas de précipitations.

« Ce n’est plus qu’une question de semaines avant que les travaux commencent », affirme-t-on à l’Agence française de développement (AFD), qui finance le projet via un prêt de 55 millions d’euros à l’État gabonais.

Cet investissement comprend la réalisation d’une station de traitement des déchets des fosses septiques (jusqu’à présent dispersés dans la nature sans traitement) et la construction de mille toilettes sèches dans les quartiers dits sous-intégrés. Il est cofinancé par l’AFD, Total Gabon et l’association Toilettes du monde.

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