Maroc : énième report du procès de Maâti Monjib et de sept journalistes
Le procès de sept journalistes et défenseurs des droits humains au Maroc, dont l’historien Maâti Monjib, poursuivis pour « atteinte à la sécurité de l’État », a été ajourné mercredi. Il s’agit du 14e report.
Depuis l’ouverture en novembre 2015 du procès, pour lequel les accusés comparaissent libres, chaque audience dure quelques secondes avant d’être aussitôt reportée. Cette nouvelle audience dans le procès de ces sept personnes, dont l’historien Maâti Monjib, s’est tenue mercredi 30 janvier devant le tribunal de première instance de Rabat. Elle a été immédiatement reportée au 24 avril.
Ce nouvel ajournement a été justifié par l’absence de certains accusés. Parmi eux, deux sont désormais établis en France, où ils disent avoir effectué une demande d’asile politique.
« Épée de Damoclès »
Les sept accusés sont poursuivis pour « atteinte à la sécurité de l’État » et pour de présumées irrégularités financières concernant un centre de recherche en communication, dont Maâti Monjib était gestionnaire. Ils encourent des peines allant de un à cinq ans de prison, ainsi que de lourdes amendes.
« Cette quatorzième rencontre avec les juges a pour but de nous fatiguer, de nous montrer qu’il y a une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes », a déclaré Maâti Monjib. « Chaque audience est accompagnée d’une campagne de dénigrement et de diffamation dans certains médias », a-t-il encore déploré.
Les sept journalistes et militants ont reçu le soutien de plusieurs organisations internationales de défense des droits humains ou de la liberté de la presse, qui ont demandé l’abandon des charges.
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