Djibouti : au moins 52 morts dans le naufrage de deux bateaux de migrants

Le bilan, déjà considérable, pourrait encore s’alourdir. Un rescapé a affirmé qu’environ 130 personnes étaient entassées dans l’une des embarcations naufragées, mais seuls 15 survivants ont été retrouvés.

Les corps des victimes d’un naufrage de deux embarcations de migrants, le 30 janvier 2019 sur une plage d’Obock, à Djibouti. © Stringer/AFP

Les corps des victimes d’un naufrage de deux embarcations de migrants, le 30 janvier 2019 sur une plage d’Obock, à Djibouti. © Stringer/AFP

Publié le 31 janvier 2019 Lecture : 2 minutes.

« Dans ma vie, c’est la pire épreuve que j’ai vécue, même si je suis resté peu de temps dans la mer. Je remercie le Bon Dieu de m’avoir sauvé », explique Id Mohamed. Ce Djiboutien de 15 ans est l’un des 15 rescapés du naufrage survenu mardi 29 janvier, quelques minutes après que deux bateaux surchargés ont quitté, par une mer agitée, la localité de Godoria, à quelques dizaines de kilomètres au nord d’Obock, pour se rendre au Yémen, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Id Mohamed avait été placé dans l’une de ces embarcations aux côtés d’environ 80 personnes, pour la plupart éthiopiennes. « Tout ce je me rappelle, c’est le pilote de bateau qui disait que le moteur a eu un problème sérieux et que le bateau va couler. Après ça, je ne sais plus ce qui s’est passé », a ajouté l’adolescent, disant s’être réveillé dans le bateau qui l’a secouru.

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Migrations dans les deux sens

Le bilan du naufrage de ces deux embarcations surchargées ne cesse de s’alourdir. Jeudi 31 janvier, il est passé à au moins 52 morts, a-t-on appris auprès de l’OIM. « Aucun être humain ne mérite un tel sort. C’est aux acteurs et aux dirigeants de toute la région de prévenir de telles tragédies, qui coûtent des vies innocentes », a dénoncé Lalini Veerassamy, la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti.

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Des dizaines de personnes restent portées disparues, alors que des secouristes continuent de chercher des corps sur les plages des environs de la petite ville portuaire d’Obock, sur la côte nord-est de Djibouti. L’un des survivants a estimé à 130 le nombre de personnes à bord du bateau sur lequel il se trouvait.

Le détroit de Bab al-Mandeb, qui sépare Djibouti du Yémen, voit des bateaux de migrants passer dans les deux sens : des migrants fuyant la guerre au Yémen croisent d’autres remplis de migrants africains en quête de travail dans la péninsule arabique, via une route passant par le nord du Yémen. Malgré les dangers que représentent ces traversées, Djibouti est devenu ces dernières années un point de transit important pour les migrants.

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