Bernard Njonga

Président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic).

Publié le 25 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Bernard Njonga sait parler à tout le monde. Quand, en février dernier, la grippe aviaire se déclare chez le voisin nigérian et menace de gagner le Cameroun, le fondateur et directeur de publication du mensuel La Voix du paysan, tribune du monde rural camerounais depuis 1988, se rend chez les aviculteurs de Yaoundé pour leur indiquer les précautions à prendre. Quand, deux mois plus tôt, l’Acidc (Association citoyenne de défense des intérêts collectifs), qu’il préside depuis 2003, organise une manifestation dans la capitale pour demander l’interdiction des importations de poulets congelés qui tuent la production locale – c’est l’un de ses chevaux de bataille -, il est reçu au palais d’Etoudi par le secrétaire général à la présidence.
De l’Extrême-Nord au Littoral, des ministres aux éleveurs, le réseau de cet agronome de formation qui a embrassé, en 1988, la cause de la société civile avec la création de l’ONG Saild (Service d’appui aux initiatives locales de développement), lui permet de médiatiser ses combats et de les faire aboutir. Il a rencontré le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, à plusieurs reprises. Double camerounais de José Bové (les deux hommes se sont rencontrés), on le retrouve aussi bien à Davos (Suisse) pour prendre part au Forum économique mondial qu’à Bamako, pour participer à la version altermondialiste et antilibérale du rassemblement helvétique. Pragmatique, ce représentant de la vox populi du Cameroun sait que l’on ne peut agir seul contre tous. Son dernier fait d’armes : une pétition adressée au chef de l’État – accessible sur le site Internet de l’Acdic – pour la mise en place d’un « système de subvention direct à la production ».

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