Tunis au sommet

Après Glasgow, en 2004, c’est la capitale tunisienne qui a accueilli, du 12 au 15 août, le grand rendez-vous des géographes, organisé sous l’égide de l’Union géographique internationale (UGI).

Publié le 25 août 2008 Lecture : 2 minutes.

Lancé en 1873, le Congrès international de géographie, qui réunit tous les quatre ans les géographes du monde entier, s’est déroulé cette année à Tunis, du 12 au 15 août. C’est la première fois qu’il a eu lieu dans un pays arabe et africain. Pas moins de 1 500 participants, issus de 70 nations, ont pris part à cette grand-messe, un record par rapport aux éditions précédentes. Idem pour les commissions spécialisées : « Sur les 42 que compte l’UGI, 36 étaient présentes », précise l’universitaire Mohsen Dhiab, avant de relever cet autre succès : la participation significative des pays arabes. « Au congrès de Glasgow, il y avait seulement une quinzaine de géographes arabes, dont une moitié de Tunisiens ; alors qu’à Tunis nous avons reçu une cinquantaine d’inscriptions provenant de quatorze pays arabes », s’est-il félicité. « Un vrai travail de lobbying a été entrepris, confirme le géographe et membre organisateur Amor Mokhtar Gammar. Nous avons patiemment sollicité nos confrères arabes et proposé de nombreuses conventions. Nous sommes fiers d’avoir réussi à réconcilier nos frères avec cette discipline. » Si cette affluence inédite a provoqué quelques contorsions et couacs de dernière minute – réédition des brochures, gestion de l’accueil -, elle a profité aux vingt stands présents, dont celui des Éditions du Jaguar.
Le Congrès a pour objectif de dresser un état des lieux des études géographiques, de mesurer l’évolution des recherches en la matière ou l’apport de la technologie, de travailler au renforcement des réseaux et à la vulgarisation de la discipline par le biais des médias. Si la thématique retenue cette année – « construire ensemble nos territoires » – semble trop large, elle n’en est pas moins fondamentale, estime l’universitaire Karim Dassi : « Le territoire, c’est l’essence même de la géographie, et son aménagement le dada des géographes. » Planification de l’espace des villes, équilibre régional, environnement, crises démographiques et risques climatiques, autant d’ateliers censés édifier spécialistes et néophytes sur l’intérêt d’une discipline qui a pour objet « toute la surface de la terre et tout ce qui a trait à la relation de l’homme avec son environnement, martèle le vice-président de la Société française de géographie, Jean-Robert Pitte. Les réalités géographiques ne sont pas neutres. Elles déterminent tout, de la grande politique à la vie quotidienne, de la guerre à la paix ».

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