L’ONG Islamic Relief se défend de toute irrégularité en Tunisie

L’association assure entretenir « de bonnes relations avec les autorités tunisiennes » et ne faire « l’objet d’aucune enquête ».

« Nous opérons en Tunisie depuis 2011, en commençant par l’assistance humanitaire à la stabilisation de milliers de réfugiés qui ont fui les violences dans la Libye voisine », affirme Islamic Relief (photo d’illustration). © Daniele La Monaca/AP/SIPA

« Nous opérons en Tunisie depuis 2011, en commençant par l’assistance humanitaire à la stabilisation de milliers de réfugiés qui ont fui les violences dans la Libye voisine », affirme Islamic Relief (photo d’illustration). © Daniele La Monaca/AP/SIPA

Publié le 1 février 2019 Lecture : 2 minutes.

C’est un document qui a mis le feu aux poudres en Tunisie. Douze pages, des documents bancaires pour l’essentiel, qui interpellent les autorités tunisiennes sur les dépenses de l’ONG Tunisia Relief. Depuis la révélation de leur existence le 10 janvier dernier par Jeune Afrique, le débat technique s’est mué en débat politique, avec incrimination de responsables publics.

De son côté, l’association Islamic Relief Worldwide (IRW), maison mère de Tunisia Relief, assure que « les affirmations concernant une enquête en cours sur notre organisation en Tunisie sont fabriquées de toutes pièces et donc profondément dommageables. Nos finances en Tunisie sont régulièrement auditées et certifiées par des cabinets d’audit internationaux, communiquées aux autorités compétentes et publiées conformément aux lois tunisiennes et internationales. »

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« Nous travaillons avec différents ministères et autorités locales pour mettre en œuvre des projets dans divers secteurs tels que l’éducation, le développement des moyens de subsistance et la création d’emploi, l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les écoles, la santé et d’autres assistances multisectorielles aux migrants ainsi qu’aux réfugiés, nous écrit IRW. Nous opérons en Tunisie depuis 2011, en commençant par l’assistance humanitaire à la stabilisation de milliers de réfugiés qui ont fui les violences dans la Libye voisine. Suite à cette première phase d’intervention d’urgence, nous avons étendu nos activités en 2014 afin d’inclure des plans de développement durables qui s’inscrivent dans le long terme dans toute la Tunisie. »

Martin Cottingham, directeur des relations extérieures et du plaidoyer de l’ONG, précise encore : « Nous recevons des financements importants de donateurs institutionnels reconnus tels que le HCR, l’UNICEF, l’OIM et la Fondation Bill & Melinda Gates, pour n’en nommer que quelques-uns. »

L’association, installée à Birmingham, au Royaume-Uni, revendique être « une organisation purement humanitaire vouée à la réduction de la pauvreté et de la souffrance à travers le monde, (…) qui aide les personnes dans le besoin, sans distinction de race, de religion, d’appartenance politique, de sexe ou d’orientation sexuelle. » « Notre organisation abhorre et rejette le terrorisme sous toutes ses formes et nie catégoriquement tout lien avec des groupes proscrits », insiste Martin Cottingham. IRW a elle-même perdu six membres de son personnel, victimes d’actes de violence perpétrés en Syrie, au Pakistan, en Somalie, en Afghanistan et au Kenya.

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