Le Sénat brûle, les Cairotes rient…

Publié le 25 août 2008 Lecture : 1 minute.

Les Égyptiens ne perdent décidément pas leur sens inné de l’humour, même dans les circonstances qui ne prêtent pas à sourire. Comme l’incendie qui a ravagé, le 19 août, le Majlis al-Choura, la Chambre haute du Parlement (Sénat). L’édifice historique de trois étages, construit partiellement en bois il y a près d’un siècle dans le centre du Caire, a été complètement détruit par le feu, apparemment causé par un court-circuit. L’incendie, qui rappelle celui de l’opéra du Caire en 1971, a pris une dimension politique avec les critiques de la presse égyptienne, qui signale que la restauration de l’édifice date de quatre mois seulement. Elle a également déploré le fait que les pompiers et les hélicoptères de l’armée ont mis plus de seize heures pour circonscrire l’incendie dans cette zone où se concentrent la plupart des édifices étatiques et nombre d’ambassades.
Les titis cairotes, pour leur part, ont donné libre cours à leur humour, parfois noir, à propos de cette institution parlementaire qui, comme ses semblables dans bien d’autres pays peu démocratiques, n’a guère les faveurs de la population. « Je suis embêté pour les membres du Parlement, leur lieu de somnolence ayant brûlé, où vont-ils donc pouvoir continuer à se reposer ? » écrit l’un d’eux. « La seule valeur de la Chambre était architecturale, estime un autre. C’est un parloir dont l’existence est inutile et dont l’absence importe peu. On pourrait même s’en passer et utiliser les budgets dont elle dispose pour des projets plus utiles pour les citoyens. »
« Eh, les gars, écrit un internaute du nom de Mahmoud, la cause de cet incendie n’est ni un court-circuit ni un acte terroriste. Ce sont les sièges de la Chambre qui, las d’entendre des promesses et des mensonges pendant trente ans, ont décidé de s’immoler par le feuÂÂÂÂ »

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