La justice ne renonce pas, les rebelles non plus
Moussa Kaka, le correspondant de RFI au Niger, reste en prison. Ainsi en a décidé la cour d’appel de Niamey le 19 août. Pourtant, le 23 juin, le doyen des juges d’instruction en charge du dossier avait accordé la liberté provisoire au journaliste. De quoi ulcérer Reporters sans frontières (RSF), qui juge que « l’acharnement » des autorités atteint des proportions « invraisemblables ». Incarcéré depuis onze mois, Moussa Kaka est accusé de « complicité d’atteinte à l’autorité de l’État » pour sa supposée collusion avec la rébellion touarègue, autre dossier sur lequel le gouvernement de Mamadou Tandja est très critiqué.
Le 19, en début d’après-midi, la télévision d’État annonce que les rebelles nigériens, de concert avec leurs frères du Mali, dirigés par Ibrahim Ag Bahanga, ont décidé de déposer les armes à la suite de la médiation du « Guide » libyen, Mouammar Kadhafi. Une information vite démentie par le chef rebelle du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), Agaly Alambo, qui précise, dans la foulée, qu’aucune initiative concertée n’est prévue entre les Touaregs du Niger et ceux du Mali. Les rebelles des deux pays reprochent à leurs gouvernements respectifs de spolier leur peuple. Au Niger, ils accusent l’État de vouloir les chasser de leurs terres riches en uranium par l’attribution de cent trente-neuf permis de recherche de ce minerai à des sociétés européennes, asiatiques, nord-américaines et australiennes.
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