Centrafrique : un huitième accord de paix a été paraphé à Khartoum
L’accord conclu samedi a été paraphé mardi par le gouvernement et 14 groupes armés en présence des présidents centrafricain Faustin Archange Touadéra et soudanais Omar el-Béchir. Il doit être signé dans les prochains jours à Bangui.
Le huitième accord de paix signé depuis 2012 sera-t-il le bon ? Les protagonistes présents mardi 5 février à Khartoum ont semblé emplis de bonne volonté. Face à la presse et devant plusieurs ambassadeurs et diplomates étrangers, les représentants des 14 groupes armés ont serré la main du président centrafricain Faustin Archange Touadéra, qui a également paraphé l’accord.
La signature du texte aura lieu à Bangui « dans les prochains jours », ont indiqué le gouvernement et la présidence de Centrafrique. Aucune date n’a été précisée lors de cette cérémonie organisée en présence du Soudanais Omar el-Béchir, dont le pays a accueilli les négociations parrainées par l’Union africaine et l’ONU.
Un « compromis au nom de l’unité »
Les modalités de l’accord restent floues, et aucun détail n’a été encore diffusé sur son contenu. Il « sera rendu public après la signature », a souligné le chef de la délégation gouvernementale de Centrafrique, Firmin Ngrebada.
Un porte-parole des groupes armés, Igor Lamaka, a de son côté évoqué samedi un « compromis » trouvé « au nom de l’unité, de la concorde et de la réconciliation nationale, c’est la paix qui a gagné ».
Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la sécurité de l’UA, a annoncé samedi que l’accord permettrait « au peuple centrafricain de s’inscrire sur la voie de la réconciliation, la concorde et le développement ».
Face aux violences qui se poursuivent, d’autres se montrent plus nuancés et soulignent qu’il s’agit du huitième accord conclu depuis 2012 pour tenter de sortir la Centrafrique de la crise.
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