À Ouagadougou, les pays du G5 Sahel réunis pour contrer les violences jihadistes
Les chefs d’État du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso) réunis pour un sommet mardi à Ouagadougou doivent plancher sur des solutions pour tenter d’enrayer la spirale infernale dans laquelle s’enfonce le Burkina.
Quel avenir pour le G5 Sahel ?
C’est la question à laquelle ont dû répondre les chefs d’État de la Cedeao, qui se sont rencontré pour un sommet extraordinaire à Ouagadougou consacré à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, samedi 14 septembre.
Les pays du G5 Sahel parviendront-ils à enrayer les attaques qui secouent la région ? Pays hôte, le Burkina Faso est au centre de l’attention du sommet, ouvert mardi 5 février sous haute surveillance en raison du contexte sécuritaire.
« Le Burkina Faso qui était parmi les pays les plus paisibles au moment de la création du G5 Sahel, est aujourd’hui victime d’attaques de terroristes aux visées obscurantistes », a ainsi déploré l’ancien chef d’État burundais Pierre Buyoya, représentant de l’Union africaine au sommet.
>>> À LIRE – Burkina : l’armée annonce avoir « neutralisé » 146 « terroristes » dans le Nord
« L’Union africaine exprime sa solidarité et sa compassion au gouvernement et au peuple burkinabè et les encourage à se mobiliser pour résister ensemble dans l’unité aux actions de déstabilisation des groupes terroristes. Elle les exhorte à fermer toutes les brèches permettant à l’ennemi de prospérer », a-t-il conseillé.
Nous réiterons notre appel au conseil de sécurité de l'ONU à examiner favorablement notre requête de placer la force conjointe du #G5Sahel sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies @antonioguterres pic.twitter.com/NAtZiF8Xez
— Roch KABORE (@rochkaborepf) February 5, 2019
14 civils tués, 146 jihadistes « neutralisés »
Lundi à l’aube, 14 civils ont été tués dans le nord du Burkina à Kain, une localité située dans la province du Yatenta, frontalière du Mali. Il s’agit d’une des plus graves attaques enregistrées dans le pays.
En riposte, l’armée, qui s’est montrée incapable d’enrayer la spirale de violence ces derniers mois, assure cette fois avoir mené dans la journée des raids terrestres et aériens dans trois provinces du Nord, au cours desquels elle affirme avoir tué 146 jihadistes, un bilan extrêmement élevé difficile à confirmer.
Les civils comme les forces de l’ordre paient depuis 2015 un lourd tribut dans les attaques jihadistes. Cette dernière attaque porte à près de 300 morts le bilan depuis quatre ans. Les attaques sont attribuées notamment au groupe Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Critiques
Critiqué pour son manque d’efficacité, le G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso) doit notamment trouver un moyen d’aider le Burkina, dont le nord et l’est du pays sont devenus des zones d’insécurité permanentes.
Mais sa force militaire conjointe n’a encore jamais été au contact des jihadistes et elle peine à obtenir des résultats. Son commandant, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, a annoncé dimanche avoir mené trois opérations depuis le 15 janvier, sans donner plus de détails.
Au-delà des critiques sur son manque d’inefficacité, cette force s’est aussi signalée négativement : des soldats maliens se sont rendus coupables en 2018 de l’exécution sommaire de douze civils, selon un rapport de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
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Quel avenir pour le G5 Sahel ?
C’est la question à laquelle ont dû répondre les chefs d’État de la Cedeao, qui se sont rencontré pour un sommet extraordinaire à Ouagadougou consacré à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, samedi 14 septembre.
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