Mbanié dans une impasse
Publié le 25 août 2008 Lecture : 1 minute.
Non loin de Bakassi, un autre différend territorial continue de miner les relations entre deux puissances riveraines du golfe de Guinée. La zone contestée englobe les eaux territoriales – potentiellement riches en pétrole – contiguës à Mbanié. Un îlot d’une trentaine d’hectares revendiqué par la Guinée équatoriale et le Gabon, et administré par Libreville.
Après l’échec d’une première médiation, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des affaires juridiques, le Suisse Nicolas Michel, a été chargé de renouer les fils du dialogue. Dès l’ouverture des discussions en juin dernier à New York, la délégation équato-guinéenne a choisi la voie juridique, privilégiant la signature d’un traité par lequel les deux parties conviendraient de soumettre leur différend à la Cour internationale de justice de La Haye. Mais, lors de la rencontre suivante, les 21 et 22 juillet à Genève, les protagonistes ne sont pas parvenus à s’entendre sur l’objet du différend. Pour Malabo, il s’agit juste de déterminer la souveraineté s’exerçant sur les îles de Mbanié, Conga et Cocotiers. Pour Libreville, il est impératif de déterminer de manière définitive et globale la frontière terrestre, la frontière maritime et la souveraineté s’exerçant sur les îles des baies de Corisco et de la Mondah.
La prochaine rencontre doit se tenir en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’ouvrira le 16 septembre prochain à New York. Mais, là encore, un nouvel échec est prévisible : il est peu probable que l’un des protagonistes s’aligne sur la définition du litige donnée par l’autre. Il ne restera alors qu’une seule solution à Malabo : mettre fin à la médiation et saisir unilatéralement la Cour. Celle-ci demandera alors au Gabon s’il accepte d’être jugé par elle sur cette affaire. Ce que Libreville acceptera à la condition que l’on règle le désaccord frontalier dans sa globalité. Retour à la case départÂÂ
