Malawi : Joyce Banda sera candidate à l’élection présidentielle de mai
Joyce Banda, ancienne chef de l’État du Malawi, a annoncé mardi sa candidature à l’élection présidentielle du 21 mai, rompant avec un accord signé quelques jours plus tôt avec l’actuel vice-président Saulos Chilima.
![L’ancienne présidente du Malawi Joyce Banda, le 30 août 2018. © Amos Gumulira/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/02/06/banda.png)
L’ancienne présidente du Malawi Joyce Banda, le 30 août 2018. © Amos Gumulira/AFP
Parviendra-t-elle à revenir aux plus hautes fonctions de l’État ? Cinq ans après sa défaite à l’élection contestée de 2014, Joyce Banda, 68 ans, a déposé son dossier à la commission électorale à Blantyre, la capitale économique du pays, a-t-elle annoncé mardi 5 février.
Sa candidature est une surprise. Le 1er février, son Parti populaire (PP) avait annoncé avoir formé une alliance avec trois autres formations d’opposition au président sortant Peter Mutharika en vue de présenter un candidat unique pour l’affronter.
Face aux interrogations des journalistes, Joyce Banda a botté en touche. « Ne gâchons pas ce jour magnifique », s’est-elle contentée d’indiquer, « je parlerai de l’alliance un autre jour ». Selon la presse, sa candidature s’expliquerait par le refus de ses partenaires d’accepter son fils comme colistier.
Grogne sociale
Joyce Banda était arrivé au pouvoir en 2012 après la mort de l’ex-président Bingu wa Mutharika – frère de l’actuel chef de l’État – dont elle était la vice-présidente. En vertu des dispositions de la Constitution, elle avait donc accédé au pouvoir, devenant la première femme à la tête du Malawi.
Mais après sa défaite en 2014, l’ex-chef de l’État avait été mise en cause dans une affaire de corruption dite du « Cashgate ». Elle est rentrée au Malawi en 2018 après quatre années d’exil.
Des affaires de corruption qui n’épargnent pas son successeur Peter Mutharika, dont la popularité est écornée par un scandale de pots-de-vin, des pénuries de nourriture et les fréquentes coupures d’électricité. Autant d’affaires qui pourraient lui coûter cher à l’approche de la présidentielle.
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