Zimbabwe : le leader de l’opposition refuse l’appel au dialogue du président Emmerson Mnangagwa

Le chef de l’opposition zimbabwéenne, Nelson Chamisa, a fermé la porte au « dialogue politique » proposé par le président Emmerson Mnangagwa, dans la foulée de la brutale répression de la fronde sociale.

Le leader de l’opposition Nelson Chamisa, lors d’une messe à Harare, la capitale du Zimbabwe, en juillet 2018. © Jerome Delay/AP/SIPA

Le leader de l’opposition Nelson Chamisa, lors d’une messe à Harare, la capitale du Zimbabwe, en juillet 2018. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 6 février 2019 Lecture : 1 minute.

« Il n’y participera pas, a déclaré son porte-parole, Nkululeko Sibanda. Le président Chamisa a très clairement dit que le dialogue national devait porter sur les inquiétudes économiques et sociales du moment. (…) Ce dialogue doit être facilité par quelqu’un d’autre qu’Emmerson Mnangagwa », a poursuivi Nkululeko Sibanda.

L’initiative du chef de l’État visait initialement à apaiser les tensions nées des élections générales de juillet dernier. Celles-ci avaient été remportées dès le premier tour par Emmerson Mnangagwa, avec 50,8 % des suffrages, devant le candidat du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa. Un résultat contesté par l’opposant, dont le recours en annulation avait été rejeté par la justice. Un rassemblement de ses partisans, le 1er août, avait été dispersé dans le sang par les forces de l’ordre, faisant six morts.

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« Arrêtez les violences »

Des manifestations contre le coût de la vie ont ensuite éclaté après la hausse spectaculaire des prix des carburants. Elles ont été fermement réprimées : selon les ONG, au moins 12 personnes ont été tuées, des centaines d’autres blessées. Face aux critiques internationales, Emmerson Mnangagwa avait promis des enquêtes sur les nombreuses accusations de violences policières. Un engagement resté lettre morte, selon l’opposition.

« Nous sommes dans une crise politique causée par des élections frauduleuses (…). Il faut un véritable dialogue sous l’autorité d’un médiateur crédible », a dénoncé Nelson Chamisa. « Arrêtez les violences contre les citoyens et les arrestations ».

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