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Publié le 25 août 2003 Lecture : 5 minutes.

Deux présidents, c’est peu
En posant sa candidature pour un quatrième mandat à la tête de la Tunisie (J.A.I. n° 2221), le président Ben Ali ne fait qu’appliquer la Constitution. Sans concurrent sérieux, sans dauphin pour lui succéder, le voilà président jusqu’à l’âge de 75 ans ou plus. Depuis 1957, la Tunisie n’a connu que deux présidents. C’est peu et c’est révélateur d’un manque d’alternance.
ALI DARHLAL,
TALENCE, FRANCE

Avarice américaine
Béchir Ben Yahmed ne se trompe-t-il pas en affirmant que les États-Unis savent que l’aide au développement est « un facteur de paix et de stabilité » (« Ce que je crois », J.A.I., n° 2221) ? Le plan Marshall qu’il cite n’était pas une entreprise de charité. Washington était alors en guerre idéologique contre Moscou. Les dirigeants actuels des États-Unis auxquels Béchir Ben Yahmed s’adresse n’ont plus aucune puissance rivale à craindre. Donc aucune raison d’augmenter significativement leur aide. La récente tournée africaine de George W. Bush en témoigne. Hormis ceux de l’Afrique du Sud, les dirigeants des pays visités ont suivi, par peur de représailles, les États-Unis dans leur opposition résolue à la Cour pénale internationale. C’est la preuve que la Maison Blanche n’est pas à même d’entendre les cris du monde.
HILAIRE BOUKA
SAINT-LOUIS, SÉNÉGAL

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Le Rotary et la polio
J’ai lu avec plaisir ce que vous avez écrit à propos de l’éradication le la polio du monde d’ici à 2005 (J.A.I. n° 2221). Cependant, votre article mentionne le rôle de l’Organisation mondiale de la santé, mais pas celui de la Fondation Rotary du Rotary international, qui, au cours de l’année 1986, a institué le projet PolioPlus pour l’immunisation de dizaines de milliers d’enfants dans toutes les parties du monde, particulièrement en Afrique et en Extrême-Orient, où des milliers de Rotariens ont participé eux-mêmes à la campagne, en se rendant là où il faut pour distribuer le vaccin oral Sabin. Le Rotary a contribué à recueillir les premiers fonds nécessaires (500 millions de dollars) qui ont permis de vacciner 2 milliards d’enfants dans le monde, puis les 80 millions de dollars pour la période 2002-2003 pour contribuer à la réalisation de l’objectif de 2005. Avec amitié (rotarienne).
ROBERTO IVALDI
ROME, ITALIE

Un crime est un crime
Mes compliments pour votre dernier numéro (2222-2223). Vous êtes une des rares revues capable d’écrire et de publier des photos sur la vérité de la guerre en Irak. C’est dur, mais il faut bien informer l’opinion, sinon qui défendra le peuple irakien ? Je suis en colère contre la presse française qui a pris la fâcheuse habitude de parler de « bavure » quand il s’agit d’un Maghrébin descendu par la police sur le sol français et qui emploie maintenant ce terme pour les civils irakiens tués par les soldats américains. Non, un crime est un crime. Il ne peut y avoir de bavure pendant une occupation.
OUARDIA YAHIAOUI
MONTROUGE, FRANCE

Ordre, sécurité et liberté
Les images macabres des guerres civiles qui ensanglantent l’Afrique donnent du grain à moudre à certains Occidentaux friands d’une recolonisation du continent. À l’heure actuelle, peu d’États africains semblent capables de concilier l’ordre, la sécurité et la liberté qui pourraient rassurer les investisseurs. On continue à s’entretuer avec des armes fabriquées en Occident. Au regard des progrès réalisés par les autres continents, force est de constater que l’Afrique est en queue de peloton. Si quelques économies africaines ont connu des taux de croissance assez élevés au milieu des années 1990 (Ouganda, Ghana, Afrique du Sud, Tunisie et Maroc), l’ensemble du continent reste largement en marge de l’économie mondiale. Alors qu’il regroupe 13 % de l’humanité, il ne fournit que 1 % du Produit intérieur brut mondial, ne participe que pour 2 % au commerce international et ne reçoit même pas 1 % des investissements directs de l’étranger.
MOHAMED IBRAHIM
MIHIDJAY, FRANCE

Noir africain et fier de l’être
Je suis un lecteur assidu de votre journal depuis les années 1970. Je suis noir et en suis fier. Permettez-moi d’aller droit au but : qu’y a-t-il d’insultant à dire « noir américain » ? Car, depuis un moment, votre rédaction a décidé de parler, comme aux États-Unis, des « Africains-Américains ». Comment désigneriez-vous alors les Américains d’origine maghrébine ? Poussons la logique jusqu’au bout et parlons désormais d’« Européens-Américains », d’« Asiatiques-Américains »…
THÉO L. TSHIBEMBA
SANDTON, AFRIQUE DU SUD

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Démocratie sans progrès
Le pluralisme politique est, depuis plusieurs années, une réalité palpable dans certains pays africains. Mais le niveau de vie des populations concernées est resté minable. Cela démontre que la démocratie est nécessaire mais pas suffisante pour assurer le progrès économique. L’amélioration des conditions d’existence des couches défavorisées exige donc que la démocratie soit accompagnée d’une restructuration positive des économies. C’est pourquoi le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) doit bénéficier de la totale adhésion des peuples et dirigeants africains. Pour que cette initiative aboutisse, il conviendrait en plus qu’elle soit appuyée par les pays industrialisés afin que le mot « solidarité » ait enfin un sens.
ANTOINE NDONG TOUNG
YAOUNDÉ, CAMEROUN

D’où vient la violence ?
Je suis un fidèle lecteur de votre journal, dont j’apprécie la qualité et l’objectivité. Mon opinion sur toute cette violence qui sévit en Palestine, en Irak et ailleurs n’est que le produit de la mauvaise politique américaine fondée sur le racisme, la ségrégation et la discrimination.
MOHAMED HAMED
MAURITANIE

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Erratum
Dans le message publicitaire « La lettre du Congo », paru dans le numéro 2222-2223, page III, on voit une photo du président congolais Denis Sassou Nguesso. La personne qui est à sa droite n’est pas le président des Comores, Assoumani Azali, mais Léonard She Okitundu, alors ministre des Affaires étrangères de la RD Congo.
JO BONGOS, LAUSANNE,
SUISSE.
Réponse : Nos excuses aux intéressés et à tous les lecteurs. Merci.

Mieux comprendre l’islam
Je vous écris pour exprimer l’estime et le respect que j’éprouve pour le penseur tunisien Mohamed Talbi. À l’heure où la mode en Occident est de traîner les musulmans dans la boue, entendre un homme comme lui défendre l’islam est quelque chose de salutaire. J’éprouve beaucoup de plaisir à le lire car il me permet de mieux comprendre ma religion.
D.D., TOURS, FRANCE

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