Pourquoi les économies africaines piétinent

Publié le 25 août 2003 Lecture : 1 minute.

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), dont le siège est à Addis-Abeba, en Éthiopie, n’y va pas par quatre chemins. Pour la première fois, elle pointe du doigt les véritables maux qui gangrènent les économies africaines.
Dans son rapport publié le 30 juillet(*), elle livre des statistiques inédites sur la fuite des capitaux : le Nigeria arrive en tête avec une sortie de 130 milliards de dollars (cumul à la fin de 1996), suivi par la Côte d’Ivoire, l’Angola…. Ces montants représentent trois à quatre fois le montant de leur Produit intérieur brut annuel. Et près de 80 % de celui des emprunts effectués par ces mêmes pays à l’étranger ! Regardez la liste de ces pays : ceux dont les économies sont les plus mal en point sont en tête.
Autre facette du développement africain : les privatisations dont on parle tellement n’ont touché que 40 % des entreprises publiques, et les moins performantes d’entre elles. Hors Afrique du Sud, la valeur des cessions réalisées en dix ans (1991-2001) ne dépasse pas 6 milliards de dollars.
Ajoutez à cela les conflits armés et la sécheresse, et vous avez le résultat : la croissance économique du continent a chuté, passant de 4,3 % en 2001 à 3,2 % en 2002.

* « Economic Report on Africa 2003 », 281 pages, 32 dollars. www.uneca.org

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