Frappes françaises au Tchad : l’UFR affirme avoir perdu une bataille « mais pas la guerre »

Le groupe armé tchadien visé par des frappes aériennes françaises début février dans le nord-est du Tchad a estimé lundi avoir perdu « une bataille » mais « pas la guerre » après la capture d’au moins plusieurs dizaines de ses combattants.

Lors de la capture de plusieurs dizaines de combattants de l’UFR le 9 février. © DR

Lors de la capture de plusieurs dizaines de combattants de l’UFR le 9 février. © DR

Publié le 11 février 2019 Lecture : 2 minutes.

« Une bataille est perdue mais pas la guerre », a déclaré à l’AFP Youssouf Hamid, porte-parole de l’Union des forces de la résistance (UFR), deux jours après la capture par l’armée tchadienne de plus de 250 « terroristes dont quatre principaux chefs », selon le bilan de l’état-major des armées. « Plus d’une quarantaine de véhicules » avaient été détruits et « plusieurs centaines » d’armes saisies au cours de cette opération organisée dans la région de l’Ennedi, dans le Nord-Est tchadien.

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Selon Youssouf Hamid, qui a qualifié ce bilan de « fantaisiste », une « trentaine » de combattants de l’UFR se sont rendus à l’armée tchadienne après s’être réfugiés dans une grotte à la suite des bombardements français, « sans qu’il y ait de combats ».

« On ne savait pas que la France interviendrait »

Le groupe armé tchadien est entré fin janvier au Tchad depuis la Libye, où il était basé. À la demande de N’Djamena, la France a annoncé avoir procédé à trois reprises à des frappes de Mirage 2000 contre la colonne de pick-up.

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« On ne savait pas que la France interviendrait. Normalement, ils font du renseignement, ça on le sait. On ne s’attendait pas à des frappes », a déclaré Youssef Hamid. « Il n’y a pas eu un seul combat entre (les combattants de l’UFR) et l’armée tchadienne. C’est la France qui a combattu, pas les Tchadiens », a-t-il pesté.

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L’UFR est un groupe armé né en 2009 dont la majorité des membres et des chefs est à l’origine d’une tentative de putsch en 2008 stoppée in extremis aux portes du palais présidentiel de N’Djamena grâce à l’appui de l’allié français.

Dirigé par Timan Erdimi, neveu du président Idriss Déby Itno et de l’ethnie zaghawa comme lui, le groupe comptait sur des défections au sein de l’armée pour grossir ses rangs lors de sa dernière offensive. Des sources au sein de l’UFR ont affirmé que plusieurs dizaines de militaires de l’armée les avaient rejoints, sans qu’il soit possible de confirmer l’information.

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