Ce qu’en pensent les allemands

Publié le 25 août 2003 Lecture : 2 minutes.

Le point de vue de Nabil Frik, membre d’honneur de Deutsch-Algerische Business Services (DABS), société spécialisée dans la fourniture de services pour l’investissement en Algérie.

J.A./L’INTELLIGENT : Que pensent les investisseurs allemands du marché algérien ?
NABIL FRIK : Tenue à l’écart durant les années 1970, l’Allemagne a éprouvé, jusqu’en 1997, des difficultés sur le marché algérien face à la concurrence historique des opérateurs économiques français. Mais les débouchés étant limités en Afrique du Nord, l’Algérie redevient un marché juteux très convoité, spécialement dans le domaine de l’énergie primaire (pétrole et gaz) et secondaire. Les exportations allemandes ont triplé ces trois dernières années pour atteindre 945 millions d’euros en 2002. Aussi, depuis que l’Algérie a été classée Risque 4 par l’OCDE, il y a eu restauration de la confiance.

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Quels sont les obstacles ou les risques de ce marché ?

Grâce au traité de protection de l’investissement bilatéral entre l’Allemagne et l’Algérie, tout investissement allemand est protégé contre les trois risques classiques : expropriation, nationalisation et guerre civile. Bien entendu, les lenteurs administratives demeurent, quoique le secteur bancaire algérien ait fait beaucoup de progrès. Cela n’est pas seulement dû à l’arrivée d’une vingtaine de banques étrangères. Il y a une réelle volonté de vouloir s’adapter à un professionnalisme indispensable dans le commerce extérieur. Les réformes économiques sont incontournables. La fameuse mise à niveau des entreprises, douloureuse il est vrai, se réalisera, j’en suis sûr, les décideurs étant trop réalistes. Quant à l’insécurité, ce phénomène est devenu mondial et non spécifique à l’Algérie, malheureusement.

Quels en sont les avantages ?

L’Algérie présente un avantage unique, celui de disposer d’immenses ressources naturelles en gaz (les dix plus grandes au monde, soit 160 trillions/m3), et en même temps d’être proche de l’Europe (Majorque à 265 km, Marseille à 700 km, Francfort à deux heures de vol). Un autre avantage non négligeable qui, à moyen terme, se fera sentir, est celui de son appartenance au continent africain ; le projet du gazoduc Nigeria-Europe via l’Algérie en est un symbole.

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