Bourses Libreville-Douala : sprint final
Publié le 25 août 2003 Lecture : 1 minute.
La guerre des Bourses d’Afrique centrale fait rage. Dans leur long combat pour s’assurer le leadership financier de la sous-région, Libreville et Douala entament le sprint final. Avec pour objectif de disposer d’une institution opérationnelle le plus rapidement possible.
Côté camerounais, le Douala Stock Exchange (DSX) a été inauguré le 23 avril. On procède actuellement à des simulations pour que les banques de la place se familiarisent avec les mécanismes de cotation. Pour sa part, le directeur général de la Bourse, Mathurin Doumbè Epée, reste prudent sur les délais : « Je préfère ne pas encore donner de date, mais espérons qu’au mois de décembre les premières cotations commencent effectivement », confiait-il, le 18 août, au Cameroon Tribune.
Dans un premier temps, le DSX accueillera une partie du portefeuille de l’État, celui-ci envisageant d’introduire une vingtaine d’entreprises publiques sur le marché boursier. Du côté des privés, on est plus timide : cinq sociétés ont manifesté leur intérêt à ce jour, et une banque de la place envisage d’ores et déjà de lancer un emprunt obligataire.
Mise en place officiellement le 27 juin à Libreville sous l’égide de la Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale), la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) est également en phase de lancement. Avec quelques semaines de retard sur sa concurrente camerounaise, la place gabonaise poursuit le recrutement de son personnel et la mise au point de ses services. Alors que la Cemac annonçait initialement le début de ses activités pour le deuxième trimestre 2004, les opérateurs économiques qui ont souscrit au capital de la BVMAC souhaiteraient réduire les délais. Le président du conseil d’administration de la Bourse, Henri-Claude Oyima, estimait, en juillet, que celle-ci pourrait être opérationnelle dès le début de l’année prochaine. Histoire de ne pas laisser le champ libre à la concurrence ?
