E-commerce : Jumia bientôt à la bourse de New York

L’opération doit permettre au groupe sud-africain MTN, endetté à hauteur de 4,5 milliards d’euros, de lever jusqu’à 600 millions de dollars en se désengageant.

Le quartier général de Jumia à Nairobi (Kenya). © Nichole Sobecki/VII/REDUX-REA

Le quartier général de Jumia à Nairobi (Kenya). © Nichole Sobecki/VII/REDUX-REA

Publié le 12 février 2019 Lecture : 1 minute.

La plateforme de e-commerce Jumia prévoit une introduction à la bourse de New York cette année, selon les informations de Bloomberg. Cette opération pourrait valoriser le site internet à plus de 1,5 milliards de dollars. L’actionnaire le plus important de Jumia, l’opérateur sud-africain MTN, pourrait lever jusqu’à 600 millions de dollars en revendant sa participation dans la plateforme, indique Bloomberg.

Avec des services disponibles dans 14 pays, le site de e-commerce, fondé en 2012 par les Français Sacha Poignonnec et Jeremy Hodara a été la première « licorne » africaine, entreprise valorisée à plus d’un milliard de dollars. Figurent également parmi ses actionnaires Goldman Sachs Group, Millicom International Cellular, Orange et Africa Internet Group, une société soutenue par Goldman, MTN et Rocket Internet. En décembre 2018, Pernod Ricard avait également rejoint le tour de table, devenant à cette occasion un « partenaire stratégique ».

la suite après cette publicité

Désendettement de MTN

La revente de la participation de MTN dans Jumia à New York pourrait avoir lieu en parallèle à l’introduction en bourse de la filiale nigériane de l’opérateur sud-africain au Nigeria Stock Exchange à Lagos. Cette cotation au Nigeria fait partie des conditions négociées avec les autorités nigérianes pour le règlement de l’amende record de 5,2 milliards de dollars imposée à MTN en octobre 2015, réduite à 1,7 milliards de dollars en 2016.

Une introduction en bourse réussie de Jumia et de sa filiale nigériane pourrait aider MTN à réduire sa dette, qui est passée de 57,1 milliards de rands (3,7 milliards d’euros) fin 2017 à 69,8 milliards de rands (4,5 milliards d’euros) en juin 2018. La hausse de l’endettement et un différend sur le non-paiement d’arriérés d’impôts au Nigeria pèsent sur le cours de l’action du groupe sud-africain, qui a chuté de près d’un tiers au cours de l’année 2018.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

E-Commerce : Jumia en quête d’équilibre

Contenus partenaires