Algérie : Nissan investit 160 millions de dollars dans une usine à Oran

Le constructeur automobile japonais et son partenaire local, le groupe Hasnaoui, ont annoncé mercredi 13 février le lancement d’un projet d’usine à Oran, représentant un investissement de 160 millions de dollars.

Une voiture électrique Nissan à la conférence sur le climat de Nissan, en 2011. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Une voiture électrique Nissan à la conférence sur le climat de Nissan, en 2011. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

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Publié le 13 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Peyman Kargar, le vice-président de Nissan et président du groupe pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Inde, a annoncé mercredi 13 février la création d’une joint-venture avec son partenaire algérien, le groupe Hasnaoui, pour le lancement d’une usine capable de produire jusqu’à 63 500 véhicules par an, « afin de pouvoir satisfaire à la fois la demande africaine et celle du pays [le deuxième marché automobile du continent derrière l’Afrique du Sud] ».

Cette usine, qui sera située à Oran – mais dont l’emplacement précis n’a pas encore été arrêté, nous précise le président Afrique – , représente un investissement de 160 millions de dollars (141 millions d’euros) pour les deux partenaires, dont les participations respectives dans la joint-venture n’ont pas été révélées. Le site devrait entrer en service au premier semestre 2020, et monter progressivement en puissance pour atteindre ses pleins objectifs en 2021-2022.

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1 800 emplois directs

« Cette nouvelle usine s’inscrit dans la volonté du groupe de doubler sa présence sur la zone Afrique, Moyen-Orient et Inde d’ici 2022. En Afrique, elle s’ajoutera à nos sites sud-africains, égyptiens et nigérians, pour porter nos capacités de production à 200 000 véhicules par an », précise Peyman Kargar.

Les négociations avec les autorités se sont bien passées, car leur discours est très clair : ils veulent limiter les importations et encourager la production locale

Nissan et Hasnaoui ont reçu le 6 décembre 2018 l’aval du gouvernement pour ce projet, ont-ils fait savoir. « Les négociations avec les autorités se sont bien passées, car leur discours est très clair : ils veulent limiter les importations et encourager la production locale, ce qui est effectivement une nécessité », relate le président de la zone, précisant que Nissan s’est engagé à un taux d’intégration local de 15 % après deux ans d’activité, et de 40 % après quatre ans. « C’est un énorme défi », commente-t-il, avant de préciser que « ce projet générera 1 800 emplois directs, et au moins 3 000 en comptant les sous-traitants ». Une main d’oeuvre qui devra être formée sur place, par des équipes de Nissan.

Concurrence avec l’allié Renault

Si l’allié du constructeur japonais, le français Renault, a déjà depuis 2014 sa propre usine à Oran, les deux structures se veulent totalement indépendantes l’une de l’autre. « Chacun de nous fonctionne avec son propre partenaire local. Ce sont deux joint-ventures différentes avec leurs propres ambitions et leur propre stratégie de conquête du marché. Nous nous positionnons donc plutôt en concurrents », précise Peyman Kargar.

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Pourtant, celui dont le bureau à Dubaï est situé dans les mêmes locaux que celui de Fabrice Cambolive, son homologue chez Renault, assure que les synergies entre les partenaires – ainsi qu’avec Mitsubishi – vont continuer à se renforcer. « C’est la volonté du groupe, car aujourd’hui aucun constructeur automobile ne peut s’en sortir seul. Au Maroc par exemple, l’usine de Tanger est utilisée par les deux constructeurs », développe-t-il. Interrogé sur l’affaire Carlos Ghosn, ce dernier met en avant ses « excellentes et régulières relations » avec ses partenaires. « Les relations entre les trois sociétés ne sont pas basées sur une seule personne », précise-t-il.

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