Afrique du Sud : vague de manifestations contre les licenciements à trois mois des élections générales
Le mouvement social lancé par la Cosatu, le principal syndicat du pays, exige la fin des licenciements à répétition dans le pays, à trois mois des élections générales du 8 mai.
![Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors de son discours au Parlement, le 7 février 2019. © Rodger Bosch/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/02/08/ramaphosa-sona.jpg)
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors de son discours au Parlement, le 7 février 2019. © Rodger Bosch/AP/SIPA
« Nous voulons des emplois, rien que des emplois », a lancé Zingiswa Losi, la patronne du principal syndicat du pays, la Cosatu, lors d’une manifestation à Durban. Des milliers de personnes ont suivi son appel et commencé à manifester mercredi 13 février dans les principales villes d’Afrique du Sud pour exiger la fin des licenciements.
« Nous ne pouvons plus parler de plans de licenciements ou de restructurations. Il y a aujourd’hui dans ce pays 9,3 millions de personnes à la recherche d’un travail », a ajouté Zingiswa Losi devant la presse. Avant de rappeler le président Cyril Ramaphosa à ses promesses : « Si nous voulons relancer l’économie, nous ne pourrons pas le faire autrement qu’en créant des emplois ».
Depuis dimanche, le géant public de l’électricité Eskom, plombé par une dette abyssale de quelque 27 milliards d’euros, est contraint à des délestages massifs qui affectent tout le pays.
Avant les élections générales du 8 mai
Le mouvement social lancé par la Cosatu intervient à trois mois des élections générales du 8 mai. Le gouvernement du Congrès national africain (ANC), allié historique du syndicat, espère y conserver sa majorité absolue, malgré les difficultés économiques et les affaires de corruption qui l’éclaboussent.
Car malgré les grandes annonces de Cyril Ramaphosa pour relancer l’économie et créer des emplois, aucun résultat tangible n’a suivi ces promesses. Le chef de l’État s’était aussi engagé à remettre sur pied les nombreuses entreprises publiques « sérieusement mises à mal par la mauvaise gestion et la corruption » sous le règne de son prédécesseur, Jacob Zuma.
Malgré toutes ces difficultés, la plupart des analystes anticipent une large victoire de l’ANC aux prochaines élections.
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