Nigeria : plusieurs bureaux de la commission électorale incendiés à travers le pays

Des milliers de lecteurs de carte d’électeurs, utilisés pour vérifier l’identité des votants à quelques jours des élections générales, ont été détruits par le feu dans le sud-est du Nigeria, dans le cadre d’une vague d’incendies des bureaux de la Commission électorale à travers le pays.

Les affiches de la campagne du président nigérian Muhammadu Buhari, et d’Atiku Abubakar, dans une rue de Lagos, au Nigeria. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Les affiches de la campagne du président nigérian Muhammadu Buhari, et d’Atiku Abubakar, dans une rue de Lagos, au Nigeria. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 13 février 2019 Lecture : 1 minute.

Affiches électorales dans une rue d’Abuja, à la veille de la présidentielle du 16 février 2019. © Ben Curtis/AP/SIPA
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Présidentielle au Nigeria : Buhari réélu, Abubakar rejette les résultats

84 millions d’électeurs, 72 candidats. La présidentielle qui se joue samedi 23 février, après avoir été repoussée le 16 février à quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote, est à l’image de ce géant de l’Afrique de l’Ouest : colossale. Face à Atiku Abubakar, son principal challenger, Muhammadu Buhari a été réélu président du Nigeria avec 56 % des suffrages.

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La Commission nationale électorale indépendante (INEC) a déclaré mardi soir que son bureau dans l’État d’Anambra (sud-est) avait été incendié. Il s’agit du troisième incident de ce genre au cours des 12 derniers jours. « Il n’y a eu ni blessé ni mort. Mais un premier état des lieux fait état de 4 965 lecteurs de cartes détruits dans les flammes », peut-on lire dans un communiqué.

Ces machines, introduites lors du dernier scrutin présidentiel de 2015, servent à lire les informations personnelles des 83 millions d’inscrits nigérians appelés à élire leur président ainsi que leurs députés. Elles seront donc essentielles au bon déroulement du scrutin de samedi, qui verra notamment s’affronter le président sortant Muhammadu Buhari et Atiku Abubakar, ancien vice-président entre 1999 et 2007.

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« Coup dur » pour l’organisation du vote

Pour un responsable de l’INEC, Festus Okoye, cet incident est un « coup dur » pour l’organisation du vote dans l’État d’Anambra, mais d’autres lecteurs de cartes devraient être acheminés d’ici samedi pour les remplacer.

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« Avec les dispositions que nous prenons, je reste confiant que le scrutin aura bien lieu comme il se doit », a-t-il expliqué. Un précédent incident s’est déroulé dans l’État d’Abia, également dans le sud-est, ainsi que dans l’État du Plateau (centre) – dont le responsable, selon l’INEC, aurait été un « garde de sécurité ivre ».

Les observateurs et experts s’inquiètent de la bonne tenue du scrutin dans de nombreuses régions du Nigeria, dont certaines sont secouées par des violences sporadiques, à l’image de l’État du Delta.

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