Financements : en 2018, record battu pour la BEI en Afrique

Durant l’année écoulée, l’institution européenne a approuvé 3,3 milliards d’euros en faveur de projets en Afrique. Elle anticipe un même niveau d’activité pour 2019.

Le président de la BEI, Werner Hoyer, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le 29 janvier 2019. © Francisco Seco/AP/SIPA

Le président de la BEI, Werner Hoyer, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le 29 janvier 2019. © Francisco Seco/AP/SIPA

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Publié le 14 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Les financements approuvés par la banque européenne d’investissements en faveur de projets en Afrique ont augmenté de 25 % en l’espace d’un an. Ils sont passés de 2,64 milliards d’euros en 2017 à 3,3 milliards d’euros en 2018, a indiqué mi-février la banque de développement de l’Union européenne.

En visite à Addis-Abeba, le 11 février, à l’occasion du Sommet de l’Union africaine, l’Allemand Werner Hoyer, patron de la BEI, s’est félicité de cette progression et a salué « l’étroite collaboration de la BEI avec ses partenaires africains ». Parmi eux figurent la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), en faveur de laquelle 200 millions d’euros de financements ont été approuvés en 2018.

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Selon nos informations, le volume des engagements de la banque en Afrique pourrait même être supérieur aux chiffres communiqués. Ces derniers n’incluent pas l’intégralité des financements approuvés en faveur de projets transversaux concernant l’ensemble des pays de la zone Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), notamment dans l’appui aux infrastructures, comme l’a confirmé la BEI à Jeune Afrique. Ils sont supérieurs à un milliard d’euros.

L’Égypte, principale destination des financements

Au total, la BEI a accepté d’accompagner 59 projets africains. L’Égypte s’est classé au premier rang des pays africains appuyés l’an dernier, avec plus d’un milliard d’euros approuvés pour 13 projets, dans l’hydraulique et l’assainissement, le financement au secteur privé à travers des lignes de crédits accordés à des institutions financières, les services et l’industrie.

Suivent la Guinée, qui a obtenu un financement de 130 millions d’euros pour un projet d’interconnexion électrique avec le Mali, la Zambie (120 millions d’euros, principalement dans le domaine du transport), Madagascar (114,7 millions, pour la modernisation de son réseau routier), le Nigeria (106 millions d’euros, fertilisants) et la Tunisie (90 millions d’euros, principalement pour la réhabilitation urbaine).

Malgré la part disproportionnée de l’Égypte dans les financements approuvés en 2018, l’année écoulée a vu un rééquilibrage des interventions africaines de la BEI en faveur du sud du Sahara. L’institution consacrait jusque-là environ deux tiers de ses actions en Afrique du Nord.

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Rééquilibrage Nord-Sud

L’an dernier, pas moins de 1,18 milliard d’euros ont été approuvés en faveur de l’Afrique subsaharienne, contre 1,2 milliard pour l’Afrique du Nord. S’y ajoutent une enveloppe globale de 380 millions d’euros pour des projets panafricains, le reliquat des 3,3 milliards d’euros provenant des financements consacrés à l’ensemble de la zone ACP.

Le volume d’activités de la BEI en Afrique ne devrait pas reculer en 2019. « Nous disposons d’un solide pipeline de projets à examiner pour 2019 et nous nous attendons à un niveau similaire à celui des dernières années », a indiqué à Jeune Afrique un porte-parole de l’institution européenne.

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« Pour l’avenir, nous anticipons un large éventail d’investissements pour soutenir à la fois le secteur privé et le développement durable par le biais de transports durables, d’énergies propres et d’eau. Cette approche générale reflète nos engagement au cours des dernières années », explique notre interlocuteur.

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