Afrique du Sud : le groupe aurifère Sibanye-Stillwater annonce la suppression de 6 000 emplois

La compagnie minière sud-africaine Sibanye-Stillwater a annoncé le 14 février un plan de restructuration massif de ses activités qui prévoit la suppression de 6 000 emplois, au lendemain d’une grève nationale contre les licenciements.

La mine d’or de Kloof, appartenant à Sibanye-Stillwater © DR / Sibanye-Stillwater

La mine d’or de Kloof, appartenant à Sibanye-Stillwater © DR / Sibanye-Stillwater

Publié le 14 février 2019 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué, le groupe a justifié ce dégraissage – 5 870 salariés et 800 intérimaires, soit 10 % de ses effectifs – par les pertes financières qu’elle a enregistrées l’an dernier dans deux de ses mines d’or.

« Des restructurations de cette ampleur ne sont jamais prises à la légère, nous sommes parfaitement conscients de leurs implications sur de nombreux collègues », a déclaré le PDG de Sibanye-Stillwater, Neal Froneman. « Nos tentatives de réduire nos pertes sur ces opérations ont malheureusement échoué, les maintenir pourrait menacer la viabilité de nos autres opérations », a-t-il plaidé.

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Le ministre des Mines, Gwede Mantashe, a « pris note » des intentions du groupe minier et promis de travailler avec lui pour faire en sorte qu’« autant d’emplois que possible puissent être sauvés pendant cette restructuration ».

Le secteur minier en déclin

Victime des variations des cours des matières premières et de la hausse de ses coûts de production, le secteur minier sud-africain, jadis un des principaux contributeurs de richesses du pays, a entamé un lent déclin.

En 2018, les groupes Gold Fields (or) et Implats (platine) avaient annoncé plusieurs milliers de suppressions d’emplois.

Des milliers de personnes avaient défilé le 13 février dans les grandes villes sud-africaines pour exiger la fin des licenciements massifs et dénoncer la politique économique du gouvernement, à l’appel du principal syndicat du pays.

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Cette grève générale nationale est intervenue à moins de trois mois des élections générales du 8 mai. Le gouvernement du Congrès national africain (ANC), allié historique de la Cosatu, espère y conserver sa majorité absolue, malgré les difficultés économiques du pays et les affaires de corruption qui l’éclabousse.

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