Présidentielle au Sénégal : le ministre de l’Intérieur minimise l’impact des menaces d’Abdoulaye Wade

Le ministre de l’Intérieur sénégalais, Aly Ngouille Ndiaye, a minimisé ce 14 février l’impact des appels de l’ancien chef de l’État, Abdoulaye Wade, à empêcher la tenue du scrutin présidentiel. Il a également assuré qu’il était devenu impossible de « truquer des élections » dans le pays.

Abdoulaye Wade, à son arrivée au comité directeur du PDS, mercredi 13 février 2019. © Sylvain Cherkaoui pou JA

Abdoulaye Wade, à son arrivée au comité directeur du PDS, mercredi 13 février 2019. © Sylvain Cherkaoui pou JA

Publié le 15 février 2019 Lecture : 2 minutes.

« Le Sénégal est une République qui marche », a déclaré le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, lors d’une rencontre avec l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), rappelant que le pays « a l’habitude d’organiser des élections ».

« Dans ce pays-là, on ne peut pas, on ne peut plus truquer des élections », a assuré le ministre, se félicitant d’un taux de retrait de plus de 96% des cartes d’identité biométriques servant à voter.

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L’opposition, elle, dénonce l’invalidation des candidatures des deux principaux rivaux potentiels du président Macky Sall, le fils et ancien ministre d’Abdoulaye Wade, Karim Wade, et le maire déchu de Dakar Khalifa Sall. Tous deux  sont frappés par des condamnations judiciaires.

Rentré au Sénégal la semaine dernière, l’ancien président Abdoulaye Wade, a appelé à empêcher l’élection du 24 février, « verrouillée » selon lui pour assurer la reconduction de Macky Sall. Il a également convié ses partisans à brûler le matériel électoral.

Le gouvernement « condamne »

Dans un communiqué jeudi, le gouvernement « condamne fermement cette attitude permanente de subversion, d’appel à la violence et à l’insurrection, de provocation et de défiance à l’encontre de la loi et des institutions de la République ». Et préviens que « ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi ».

Le ministre de l’Intérieur a souligné que l’ex-président était coutumier des menaces de ce type, restées généralement sans écho. En 2015, « il disait qu’on n’allait pas juger son fils, que le pays allait être à feu et à sang. Son fils a été jugé, il a été condamné, il a été emprisonné, rien ne s’est passé », a-t-il rappelé.

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Aly Ngouille Ndiaye a par ailleurs indiqué que le chef de la police de Tambacounda, où deux partisans de la coalition au pouvoir ont été tués le 11 février dans des violences avec ceux du candidat du Parti de l’Unité et du rassemblement (PUR), Issa Sall, avait été relevé de ses fonctions.

Le lendemain, le ministre a annoncé que la police et la gendarmerie assureraient désormais la protection de l’ensemble des candidats, et non plus du seul chef de l’État.

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Une décision saluée par un autre candidat, Madické Niang. « Ça va permettre que l’on ne puisse pas faire l’objet de provocations », a-t-il déclaré.

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