Standard & Poor’s maintient la note de l’Angola
Standard & Poor’s maintient les notes attribuées à l’Angola à BB-/B pour les émissions de long et de court terme, en devises étrangères et en monnaie locale, avec des perspectives stables. Selon l’agence américaine, la faillite de Banco Espirito Santo n’aura que très peu d’impact sur l’économie angolaise.
L’agence de notation américaine Standard & Poor’s a maintenu inchangée la note de crédit de l’Angola à BB-/B pour les émissions de long et de court terme, en devises étrangères et en monnaie locale. L’évaluation est assortie d’une perspective stable.
Cette notation, mise à jour et confirmée, est due, selon Standard & Poor’s, aux revenus importants que l’Angola tire de son secteur pétrolier et gazier, qui représente 95 % des exportations angolaises, 75 % des recettes fiscales du pays et contribue à hauteur de 40 % de son PIB selon les estimations de S&P. « La solidité du secteur devrait atténuer la charge de la dette du pays et pallier ses faiblesses institutionnelles », pointe le communiqué de Standard & Poor’s.
L’agence de notation considère que la faillite de Banco Espirito Santo n’aura que très peu d’impact sur l’économie angolaise.
Prévisions de croissance en baisse
L’agence américaine revoit néanmoins à la baisse les prévisions de croissance du PIB réel de l’Angola en 2014, ramenées de 8 % à 4,5 %. Une révision due à une production pétrolière plus faible que prévu et à un ralentissement de la production agricole après une forte accélération au deuxième semestre 2013.
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Parmi les facteurs positifs, S&P salue la politique d’investissements menée par le gouvernement depuis 2012, censée combler le déficit criant de l’Angola en matière d’infrastructures. Un déficit en grande partie imputable à la guerre civile qui a déchiré le pays entre 1975 et 2002.
Parmi les grands projets annoncés, Standard & Poor’s se félicite notamment du développement de centrales hydroélectriques, des projets de réseaux routiers desservant les zones rurales et de démocratisation de l’accès à l’eau.
Espirito Santo Angola soutenu par l’État
Par ailleurs, l’agence considère que la mise sous administration judiciaire de la filiale angolaise du portugais Banco Espirito Santo n’aura que très peu d’impact sur l’économie du pays.
« Nous ne croyons pas que [cette décision] affectera les valeurs fondamentales de l’Angola ou ses perspectives de croissance à long terme », écrit Standard & Poor’s. L’agence américaine note toutefois que les efforts engagés en vue d’approfondir les marchés de capitaux dans le pays pourraient être ralentis en raison des difficultés financières de Banco Espirito Santo Angola (BESA).
Pour rappel, la filiale du groupe portugais, qui pâtit des difficultés que connaît sa maison mère au Portugal, a enregistré une forte dégradation de son portefeuille de crédit. Par conséquent, BESA, l’un des plus gros prêteurs du pays, devrait être scindé, selon les informations communiquées par la banque centrale de l’Angola.
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