Présidentielle au Sénégal : pourquoi l’opposition s’inquiète des ingérences de l’exécutif dans le processus électoral

Depuis plusieurs années, c’est le leitmotiv de l’opposition sénégalaise : le processus électoral manque de transparence et d’équité, et le scrutin risque d’être entaché de fraudes. Une accusation que les démentis successifs des autorités ne parviennent pas à dissiper.

Lors des élections de 2012 au Sénégal (archives). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Lors des élections de 2012 au Sénégal (archives). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

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Publié le 18 février 2019 Lecture : 6 minutes.

Dans un bureau de vote à Fatick, lors du premier tour du scrutin pour la présidentielle 2019 au Sénégal. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique
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Présidentielle au Sénégal : un « coup KO » réussi pour Macky Sall

La Commission nationale de recensement des votes a proclamé le jeudi 28 février Macky Sall vainqueur au premier tour de la présidentielle. Le président élu a aussitôt annoncé « tendre la main » à l’opposition, dont ses quatre adversaires avaient renoncé à contester les résultats devant le Conseil constitutionnel.

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L’élection qui se jouera dimanche 24 février est biaisée. C’est en tout cas ce que clame l’opposition sénégalaise, convaincue que le processus électoral n’a qu’un but : paver la route à une réélection de Macky Sall, candidat à sa propre succession. Outre les accusations de partialité à l’encontre de l’organisateur du scrutin, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, les détracteurs du processus en cours dénoncent le flou supposé qui entoure le fichier électoral, remis tardivement aux candidats, ou les dysfonctionnements dans la distribution, encore inachevée, des cartes d’électeurs.

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