Antoinette Sassou Nguesso

Présidente de la Fondation Congo Assistance

Publié le 25 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

La première dame du Congo, présidente de la Fondation Congo Assistance, dresse un bilan globalement positif des états généraux de la drépanocytose qui se sont tenus du 14 au 17 juin dernier, à Brazzaville.

Jeune Afrique/l’intelligent : Quel premier bilan tirez-vous de ces états généraux de la drépanocytose ?
Antoinette Sassou Nguesso : Ils ont permis aux chercheurs, aux médecins, aux associations et aux dirigeants d’échanger leurs expériences. Ils ont aussi permis de faire connaître cette maladie restée longtemps dans l’oubli.

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J.A.I. : Durant ces états généraux, on a évoqué la création d’un centre de référence sur la drépanocytose à Brazzaville…
A.S.N. : Le projet est bien avancé et nous voulons qu’il aboutisse. Il faut un centre de référence pour prendre en charge les malades, mais aussi informer les familles. Le gouvernement a déjà débloqué 100 millions de F CFA sur un budget de 750 millions. J’espère que ce message sera entendu par les gouvernements, pour que toute l’Afrique se mobilise. Le Congo a fait un pas en ce sens et, au Sénégal, Viviane Wade va sûrement entreprendre le même travail.

J.A.I. : Les médecins s’accordent pour souligner l’importance d’un centre de référence à Brazzaville, mais ils insistent aussi sur la décentralisation du système de soins. Quel est votre avis ?
A.S.N. : Je partage cette analyse. Il y a des cas de drépanocytose dans les villages. Il faut soigner les gens là-bas et pas uniquement dans les villes. Mais un grand centre à Brazzaville permettrait de faciliter leur prise en charge. Bien sûr, il faut sensibiliser les populations rurales et dispenser sur place les premiers soins, pour éviter que les enfants meurent avant d’arriver à Brazzaville.

J.A.I. : Pourquoi cette maladie a été ignorée, voire stigmatisée ?
A.S.N. : Nous manquions d’informations. On n’en parlait pas assez, contrairement au sida ou au paludisme. Quant à la stigmatisation, beaucoup de familles pensent toujours que c’est un sort jeté, de la sorcellerie. Cette maladie est taboue, et les gens souffrent en silence.

J.A.I. : Avez-vous le soutien des dirigeants politiques ?
A.S.N. : Ce n’est pas toujours facile. Les politiques sont confrontés à une multitude de dossiers, tous prioritaires.

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J.A.I. : Abordez-vous ces questions avec votre époux ?
A.S.N. : Oui, tout à fait. Il veut m’épauler dans tout ce que je fais, qu’il s’agisse de la drépanocytose, comme de la tuberculose, du paludisme et du sida. Je lui parle de tout cela. Du fait des nombreux dossiers qu’il doit suivre, il ne peut pas être à l’écoute de toutes les réalités du pays. Je suis donc là pour tirer la sonnette d’alarme quand c’est nécessaire.

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