Trois questions à… Me Khaled Bourayou

Avocat au barreau d’Alger

Publié le 25 juin 2007 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Cheb Mami peut-il être jugé en Algérie, comme il le souhaite ?
Me Khaled Bourayou : Dans l’hypothèse où la justice algérienne engagerait une action contre lui, à la suite d’une plainte de la partie civile, il pourrait très bien être jugé et condamné en Algérie. Même si une instruction est déjà en cours en France, la plaignante a la possibilité de se rendre en Algérie pour y engager une procédure. L’article 583 du code de procédure pénale l’y autorise, à condition que l’affaire ne soit pas définitivement jugée en France. S’il était poursuivi pour les mêmes faits dans son pays d’origine, la procédure en France pourrait continuer et Mami être condamné par défaut.

Après le lancement contre lui d’un mandat d’arrêt international, peut-il être extradé vers la France ?
Il existe entre l’Algérie et la France une convention d’extradition ratifiée le 9 juillet 1965. Mais son article 12 stipule que les deux parties ne peuvent en aucun cas extrader leurs nationaux. Mami n’est donc pas extradable.

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Comment l’affaire est-elle perçue en Algérie ?
Pendant des années, avec Khaled, Mami a été l’idole de la jeunesse algérienne et l’ambassadeur du raï dans le monde entier. C’est donc un immense gâchis. Est-il coupable ou innocent ? Ce sera à la justice de le déterminer. Mais cela n’enlève rien à l’immense embarras mêlé de tristesse éprouvé par les Algériens.

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