Côte d’Ivoire : naissance d’un parti politique pro-Soro en vue de la présidentielle de 2020
Un nouveau parti politique, le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), a été constitué samedi à Abidjan pour soutenir la candidature de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro à la présidentielle de 2020.
Plusieurs centaines de militants ont approuvé au cours d’une assemblée générale la transformation de ce « mouvement », lancé en 2013, en « parti politique » d’idéologie « sociale démocrate », selon son président exécutif Mamadou Kanigui Soro.
L’objectif du nouveau parti sera de « promouvoir la candidature de Guillaume Soro à la prochaine élection présidentielle », a expliqué à l’AFP Mamadou Kanigui Soro.
Quel lien avec le Comité politique ?
Vendredi, l’ex-président de l’Assemblée nationale a lui-même lancé un nouveau mouvement baptisé « Comité politique« , mais sans dévoiler s’il nourrissait des ambitions présidentielles.
Ce « Comité politique » n’est pas un parti mais un « outil » pour « mener des réflexions sur les grandes questions d’intérêt national », a expliqué l’ancien chef de la rébellion (2002-2010), qui se présente comme un « démocrate », sans plus de précision sur son orientation politique.
L’articulation entre le Comité politique et le RACI n’a pas été explicitée.
Le RACI revendique « 20.000 adhérents » sur « l’ensemble du territoire » ivoirien, selon Mamadou Kanigui Soro. Ce chiffre n’est toutefois pas vérifiable de source indépendante.
Le parti portera une attention particulière aux questions sociales (chômage, paupérisation, corruption, exode des jeunes…) selon Guillaume Soro.
Rivalité
Salué pour la forte croissance économique de la Côte d’Ivoire depuis huit ans, mais critiqué pour le manque d’attention portée aux questions sociales, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé au début de l’année un grand plan social en deux ans.
Guillaume Soro, longtemps allié du président Ouattara (qu’il a contribué comme chef de la rébellion à porter au pouvoir en 2011 à l’issue d’une présidentielle contestée) a démissionné la semaine dernière du perchoir de l’Assemblée, après son refus d’intégrer le nouveau parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), créé en janvier.
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