Guinée : une trentaine de blessés dans des affrontements entre opposants et forces de l’ordre

Une trentaine de personnes ont été blessées aujourd’hui à Conakry, dont deux par balle, au cours d’affrontements entre forces de l’ordre et partisans du principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, venus l’accueillir à l’aéroport, selon un journaliste de l’AFP et une source médicale.

Cellou Dalein Diallo à son domicile de Conakry, en 2016. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Cellou Dalein Diallo à son domicile de Conakry, en 2016. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Publié le 17 février 2019 Lecture : 2 minutes.

L’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), après un séjour en Europe puis au Sénégal, devait quitter l’aéroport pour le siège de son parti, à Hamdallaye, quartier populaire et fief de l’opposition. Il était accompagné par ses nombreux partisans, avant une réunion de leur formation, selon un journaliste de l’AFP.

Le cortège s’est heurté à mi-parcours à des gendarmes et des policiers, qui ont usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule, après des jets de pierres de manifestants.

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Accusations des opposants

« Près d’une trentaine de personnes, 27 exactement, ont été blessées (…) et trois sont en observation encore pour des cas de blessures plus ou moins graves », a déclaré à l’AFP le docteur Aly Badara Soumah, traumatologue dans une clinique privée de Conakry. Parmi ces blessés, « deux » l’ont été « par balle », a dit Monsieur Soumah.

« Nous avons recensé au moins une trentaine de blessés », a déclaré à l’AFP Maladho Diallo, un responsable de l’UFDG.

Cellou Dalein Diallo s’est plaint auprès de l’AFP: « Mon véhicule a été cogné par les véhicules blindés de la police et non content d’avoir abîmé mon véhicule, ils ont jeté des gaz dedans et j’ai perdu connaissance. Ce sont mes gardes civils qui m’ont exfiltré ».

Les forces de l’ordre « ont vandalisé tous les engins, véhicules et motos qui étaient stationnés aux abords du siège » de l’UFDG, a dit Maladho Diallo. Des policiers et gendarmes munis de matraques étaient déployés samedi devant le siège de cette formation, selon un journaliste de l’AFP.

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Sécurisation de la visite de François Hollande et Abdoulaye Wade

« Nous avons reçu des instructions de notre ministre (de la Sécurité Alpha Ibrahima Kéira) d’empêcher la tenue de ce cortège qui n’a pas été autorisé et même la réunion du parti aujourd’hui », a déclaré à la presse un haut responsable de la police.

« On a aussi deux illustres hôtes. Il s’agit de l’ancien président François Hollande, arrivé hier (vendredi à Conakry) et l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. Si ce n’est pas sécurisé et qu’il y ait entrechoc entre une délégation et le leader de l’UFDG, ça risquerait de créer de petits problèmes », a dit ce haut responsable de la police.

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