Scepticisme idéologique

Publié le 25 juin 2007 Lecture : 1 minute.

C’est avec un scepticisme quasi automatique que les offres de paix ont été accueillies par à peu près tous les gouvernements israéliens depuis 1949. Quand Olmert émet des réserves sur l’Initiative de paix arabe, il ne fait qu’imiter Moshe Dayan, qui déclarait il y a un demi-siècle : « Je suis contre les concessions dans tous les domaines, et si les Arabes veulent faire la guerre pour cette raison, je n’y suis pas opposé. » Tel-Aviv a toujours été prompt à lancer des opérations militaires et lent à rechercher un compromis. Il est possible de justifier une agression en prétendant que nous répondons à leur attaque. La définition de la provocation comparée à la réponse qu’on y fait est toujours une affaire de point de vue. En fait, il y a beaucoup de cas où une partie a pris l’initiative de provocations qui ont été le prétexte d’une réponse disproportionnée, qui à son tour a alimenté le cycle.

Derrière les slogans « la guerre qui nous est imposée » et « il n’y a pas d’autre choix que la guerre », se cache l’idée que l’usage de la force sert des objectifs stratégiques, tels que l’occupation de territoires ou la volonté de garder la main sur des objectifs déjà atteints. Il y a aussi un fondement idéologique au rejet des initiatives de paix. L’idéologie dominante est que l’hostilité arabe est une situation permanente, que les Arabes ne veulent pas au fond d’eux-mêmes considérer l’État juif comme une entité légitime, et que la violence qui règne dans la région ne permet pas une véritable paix, mais que dans le meilleur des scénarios, le cessez-le-feu sera violé à l’instant même où Israël donnera à ses ennemis une impression de faiblesse.

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