Qui a tué Ange Mugeni ?
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Ange Mugeni, cette étudiante rwandaise de 22 ans résidant à Lyon et retrouvée poignardée à mort le 31 mai dans les toilettes d’un TGV en gare de Genève, a-t-elle été assassinée pour des motifs politiques ? Alors que l’enquête, confiée à une juge d’instruction suisse, semble piétiner, cette thèse prend de l’ampleur à Kigali où les autorités accordent à l’élucidation de ce meurtre une grande importance. Le président Kagamé a ainsi pris en charge le déplacement en Europe des parents de la victime ainsi que le rapatriement de la dépouille, laquelle a été accueillie à l’aéroport par le ministre des Affaires étrangères Charles Murigande, puis inhumée le 10 juin en présence de plusieurs centaines de personnes.
Tutsie, issue d’une famille de cadres réfugiés en RD Congo pendant le génocide, Ange Mugeni, inscrite en troisième année de sciences économiques à Lyon, était membre d’une association d’étudiants rwandais proche du FPR (Front patriotique rwandais, au pouvoir à Kigali) et avait participé à des manifestations de protestation contre le juge Bruguière. Selon ses proches, elle avait été récemment approchée puis menacée par des ressortissants rwandais hostiles au régime de Kigali, lesquels sont particulièrement implantés dans la région de Lyon. Ange Mugeni, jeune fille sans histoires, n’ayant apparemment été ni violée ni volée, cette piste peut être considérée comme envisageable – aux côtés de celles du crime raciste ou passionnel.
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