Le marché local booste les performances de Maroc Telecom

Après quelques semestres de vaches maigres, le marché domestique de Maroc Telecom reprend, enfin, un rythme haussier. À l’international, l’entreprise présidée par Abdeslam Ahizoune diminue quelque peu son rythme de croissance.

Point de vente Maroc Telecom à Casablanca © Naoufal Sbaoui pour JA

Point de vente Maroc Telecom à Casablanca © Naoufal Sbaoui pour JA

Publié le 18 février 2019 Lecture : 2 minutes.

Pour le compte de l’année 2018, Maroc Telecom – coté à la Bourse de Paris et à la Bourse de Casablanca – réalise un chiffre d’affaires consolidé de plus de 36 milliards de dirhams (3,3 milliards d’euros), soit une hausse de 3,1 % en comparaison avec l’exercice précédent.

Une excellente performance, selon les analystes. D’autant plus qu’après plusieurs années de recul, les revenus des activités au Maroc ont connu une croissance soutenue. Le chiffre d’affaires est de 21,4 milliards de dirhams, soit une progression de 4,6 % par rapport à 2017. Le groupe explique cette embellie par la hausse fulgurante de l’activité data mobile, dont les revenus ont progressé de 39,2 % par rapport à 2017. Cette rubrique couvre les baisses que connaît l’activité VoIP, selon le groupe.

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Le nombre de clients mobile s’élève à 19,1 millions de personnes au Maroc et s’approche des 61 millions sur l’ensemble des pays le groupe est présent. Les activités du fixe et internet ont eux aussi repris une courbe ascendante en contribuant à hauteur de 9,2 milliards de dirhams dans le chiffre d’affaires, grâce notamment à une augmentation du nombre des clients.

À l’international, « les premières années sont souvent les meilleures »

« Le groupe ne cesse jamais de recruter de nouveaux clients et la fibre optique leur fait beaucoup de bien. Il est présent pratiquement sur l’ensemble du territoire, ce qui leur procure une force de frappe immense, contrairement à ses concurrents qui ont encore besoin d’investir dans l’infrastructure », remarque un analyste qui suit le groupe sur les deux places boursières.

Les activités à l’international, qui tirent habituellement les performances du groupe vers le haut, connaissent un léger coup de frein mais continuent de progresser pour atteindre 16 milliards de dirhams, soit une légère croissance de 2 %.

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« Les premières années d’implantation sont toujours les meilleures pour Maroc Telecom. Durant cette période, le groupe procède à une restructuration et apporte son expertise pour sa nouvelle filiale, ce qui est rapidement observé au niveau des bilans. Globalement, il est exclu de voir des baisses mais les revenus à l’international vont se stabiliser sur les prochaines années », retrace notre analyste. Le chiffre d’affaires des filiales acquises en 2015 en Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Niger et Centrafrique a progressé de 5,1 %.

Baisse des investissements

Ces filiales ont absorbé une grande partie des investissements réalisés en 2018, ce qui donne un résultat opérationnel de l’activité à l’international  à 3,4 milliards de dirham, en retrait de 4,7 % par rapport à l’exercice précédent. Le groupe explique que les investissements ont représenté 19,8 % du chiffre d’affaires hors fréquences et licences.

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« Hormis dans ces nouveaux pays, le groupe n’avait pas besoin de gros investissement », note notre interlocuteur. Globalement, l’enveloppe dédiée à l’investissement ne dépasse pas les 6 milliards de dirhams, soit une baisse significative de 26,1 % par rapport à 2017. Les nouvelles licences acquises au Mali et au Togo pèsent, quant à elle, pour 719 millions de dirhams en 2018.

En tout cas, les actionnaires seront contents de voir que le résultat net du groupe dépasse les 6 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 2,3% en comparaison avec l’année dernière. Ce montant sera entièrement distribué, soit un dividende de 6,83 dirhams par action.

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